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9 janvier 2018 2 09 /01 /janvier /2018 15:32

 

1/ Qui es-tu ?

Je suis Arnaud, prof des écoles dans la vie et Ci Siamo (prononcé chi siamo) sur scène.

Pour ce pseudo, comme dit Renaud « je pourrais expliquer mais ça prendrait des plombes ».

Pour faire court, ça veut dire « nous y sommes » en italien (dédicace à ma famille sicilienne) et renvoie au fait d’être ensemble mais aussi de se lancer.

J’écris des textes depuis le lycée, période Nirvana, cheveux long mode serpillière, garage et massacre des tympans de la famille du pote chez qui on « jouait » notre musique.

Une fois arrivé à Reims, j’ai découvert les scènes ouvertes proposées par les ateliers.slam.com et j’ai été émerveillé par tant de talents et de diversités, ce qui m’a farouchement donné l’envie de revenir et de monter sur scène.

La soirée de ma première scène n’était pas forcément agréable parce que l’attente était assez stressante. A chaque « et le prochain slameur est un…slameur », j’espérais mon tour pour être libéré mais, ce soir-là, je suis passé ... vers les derniers.

Mais une fois sur scène, j’ai adoré la bienveillance du public qui m’a encouragé lorsque j’ai eu mon petit oubli m’obligeant à sortir ma feuille. J’ai débuté par un véritable moment de partage.


 

2) C’est quoi le Slam pour toi ?

Le slam, c’est un grand troc d’émotions.

Le slameur ouvre son cœur et donne de son corps. Il se livre, se met en danger.

Le spectateur reçoit ses mots qui lui provoquent des émotions…émotions qu’il renvoie aussitôt par ses réactions.

La relation slameur-spectateur est à la fois très duelle et très collective.

Finalement, le slam est l’une des meilleures représentations des rapports humains.


 

3/ Quelles sont tes sources d’inspirations ?

J’ai été marqué très tôt par les textes de Brassens.

Cette maîtrise de la langue mêlée à des propos tellement avant-gardiste me laisse en admiration.

Dans la même veine, je me délecte de Renaud (celui du XXe siècle, je précise) et de ses textes coups de cœur ou coups de poing.

Les autres slameurs m’inspirent énormément.

Des émotions suscitées par Boost à la diversité du Mime Marteau en passant par la technique du Slamouraï de Chine (et je pourrai en citer bien d’autres, hein, j’veux pas faire de jaloux), tout cela fait que je suis en perpétuelle réflexion sur ma pratique.

Mais j’aime tellement jouer avec la langue que je ne sais plus m’arrêter et parfois j’ai l’impression que certains de mes textes ne se lisent plus qu’ils ne s’écoutent.

Souvent par des comparaisons, j’évoque ce qui m’agace ou ce qui m’émeut.

Le fait est que je suis déjà nostalgique du temps passé (ouais, je sais, c’est qu’un début).


 

4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

Pour finir (à lire avec un morceau de piano bien hollywoodien) 

Merci aux ateliers slams pour ce qu’ils font.

Proposer un tel temps d’écoute et d’expression est une chose rare et précieuse.

Merci à Isa Edoras puisque c'est elle qui m'a fait découvrir l'asso, merci à Yohan avec qui on se découvre beaucoup d'éléments en commun (toi-même tu sais) et merci à Laurent qui depuis le début ne cesse de m'encourager.

Merci également à ma chérie qui tend toujours l'oreille (et la bonne) et m'aide à me construire en tant que slameur (entre autre).


 

5/ Un texte de ton cru?  (à lire ci-dessous)

Et aussi un 2nd texte en vidéo parce que le slam avec le son, c'est encore mieux!!

Cliquez ici: Vidéo à La Cartonnerie, Reims. 2017

 

Manifeste pour l'incompatibilité à la comptabilité ou l'histoire d'un homme qui veut choisir sa vie.

 

Voici l'histoire d'un homme qu'on tend à devenir comptable

Et cet homme mécontent de l'avenir qu'on table (pour lui)

Ne veut pas être comptable, non !

Il rêve d'un poste à IKEA

 

Non ! Non ! Non !

Ça ne sera pas un comptable

Pas une de ces personnes qu'on lie

à son bureau, à son cartable

ceci l'incommode, oh oui !

 

Un homme qu'on lie ? Super ! Posez

immédiatement ce crayon.

Il ne signera pas. Pas la peine de causer

Car d'la compta, il en connaît un rayon

 

Oui il sait  qu'le comptable bas-

cule fatalement dans l'oubli,

Noyé dans une mer de chiffres, hélas

Les taux l'écrasent, c'est un fait (d') établi.

 

Non, il ne sera pas un comptable allongé.

 

Alors ...

Quand on lui demande quelles études il fait,

monsieur meuble, bafouille comme un bêta bourré.

 

Non il n'assume pas ce qu'il fait

Il en refuse le sacrifice

même si chez les Martin, c'est un fait

on est comptable de père en fils

 

Mais alors il n'est pas trop tard

Il lui faut sortir du placard

Ses parents doivent savoir qu'leur fils

aime les armoires à glace à vis.

 

Ainsi

pour atteindre son ...but

Il fera table-rase du passé

Son père le cuisinera mais...zut !!

qu'on n'lui parle pas du confort ama ….ssé

 

Son père le voit comptable depuis qu'il est jeune

Le goût des chiffres ne vient pas des gênes

Tant pis s'il déçoit Paul et Jeanne,

mais lui rêve de son polo jaune

 

Et un jour , tout bascula

 

Quand Paul lui montra le panneau

« comptables Martin père et fils »

Non, je préfère taire les propos

oh, une sombre histoire d'orifice


 

Notre homme avoua sa préférence

pour un monde fait de références

de brèves errances de la ménagère

Non, il n'appliquera plus

les tours de vis que l'état gère

 

C'est une véritable déroute

un chang'ment de plan radical

Il le croit sur une autoroute

et s'aperçoit que son fils cale

 

Son père en tomba de l'armoire

le considéra dès lors mort

Sa mère en pleurs lui dit au r'voir

Son père s'emplira de remords

 

Le doux goût salé des joues de sa mère

face au

dégoût, lassé des joutes avec son père

 

Enfin libre, notre homme poussa

les portes de son paradis

Saint Pierre, en rangeos, annonça :

« pour les embauches, c'est vendredi »

 

Mais vendredi

L'entretien est bien délétère

Ils ne recrutent que des stagiaires

Une véritable crise-prol...étaire

Il est dé...çu-et-doit si faire


 

Alors, une dernière offre est mise sur la table.

 

Après un temps pour y songer

Il signa l'offre, paniqué à

l'idée de n'pas être engagé

Une offre...

Au service compta d'IKEA.

 

Ci Siamo
 

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 20:55

 

Qui es-tu ?

Je suis Béa, alias Bambi. Dans cette vie, je suis une femme, une lectrice, une slameuse, une mordue de la vie, une mère, une amoureuse des mots, une optimiste, une rigoleuse.

J’ai découvert le slam un peu par hasard lors d’une soirée lesateliersslam.com avec mon meilleur ami et j’ai eu le tournis en entendant tous ces textes, ce méli-mélo de styles, ce mix de mots, ce patchwork d’émotions. J’ai surtout aimé les textes drôles et j’ai eu envie d’écrire à mon tour. J’ai écrit deux premiers textes, que je lisais en soirée à mes amis, à ma famille… Je n’imaginais pas alors que je monterais un jour sur scène.

 

C’est quoi le slam pour toi ?

C’est avant tout la bienveillance, l’occasion pour chacun de « claquer » son texte devant un public, sans peur du jugement, sans rien attendre d’autre que des oreilles amicales pour écouter ce qu’on a dire. Il n’y a pas de bons textes ou de mauvais textes, il n’y a que des moments de partage. Qu’on soit novice ou aguerri, on remet les compteurs à zéro à chaque fois qu’on monte sur scène.

 

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je trouve des idées de textes dans mes conversations avec mes copines, j’essaye de faire rire avec des petits tracas du quotidien, les petites différences hommes/femmes qui alimentent souvent les discussions entre amis. Je peux aussi trouver l’inspiration dans une chanson, une image, une blague, un cliché.

 


Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

Un grand merci. Merci les gens, merci l’association, merci Laurent, Gaëlle et tous les autres, merci la vie, le public, ma bonne étoile, merci à toi.

 

Un texte: un qu'on aime déjà, un inédit, une poésie...?

 

Un inédit !

L’amour maternel

 

J’ai toujours eu envie de devenir maman

D’avoir mon petit enfant

De pouponner

De connaître la maternité

 

Et puis le miracle s’est produit

Tu es arrivé dans ma vie !

 

J’ai pris soin de toi

Comme d’un trésor

Je préparais tes repas

Pour que tu deviennes fort

 

Je soignais tes rhumes et tes gastros

Et même chacun de tes petits bobos

Je me suis sacrifiée parfois

Mais j’étais si fière de toi !

 

Et puis un soir, tu t’es endormi devant la télé

Pleine d’amour, je t’ai longuement regardé

Là, j’ai réalisé que je te couvais trop

Comme une louve, son louveteau

 

Un peu attendrie,

Je me suis dit :

Mais à 39 ans, n’étais tu pas assez grand

Pour trouver seul l’armoire à médicaments ?

Avec tes diplômes et ta maitrise

Tu aurais pu apprendre à repasser une chemise !

 

Et comment comprendre que ton côté aventurier

Ne t’ai jamais poussé jusqu’au supermarché ?

 

Mesdames, ça va vous surprendre

Mais je venais juste de comprendre

Que le nombre de bougies

Aux anniversaires de mariage

Correspondent en âge

A leur degré d’autonomie

Bref, je voulais que tu sois plus indépendant

Mais c’était sans compter sur le syndrome de Peter Pan

 

 

Il fallait agir, je n’avais plus le choix

Et seules 2 options s’offraient à moi

 

Premièrement : le divorce

Mais on avait à peine consommé la noce

Et pour payer le plus beau jour de notre vie

On avait dû prendre un crédit

Alors payer les honoraires de l’avocat

C’était pas possible dans l’immédiat

 

Seconde option : le sauvetage

Pour finalement préserver notre mariage

Essayer de recoller les morceaux

Trouver un peu de renouveau

 

Alors tu m’as proposé de partir à l’aventure

Et on a sauté dans la voiture

On est partis sans se retourner

Pour filer à Marne la Vallée…

Ma surprise a été grande

Quand j’ai compris qu’on allait à Disneyland

 

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur

J’ai décidé de rester de bonne humeur

 

Ragaillardi, tu voulais me prouver ton courage

Tu as choisis le Space Mountain pour faire passer le message

C’était écrit « interdit aux moins de 10 ans »

Tu as quand même voulu te mettre tout à l’avant

 

Là, j’ai peut-être pas bien vérifié

Que tu étais solidement attaché

Ou alors j’ai peut-être un peu dévissé

Par erreur, la barrière de sécurité

 

Emerveillé, tu t’es envolé

C’est éparpillé qu’on t’a retrouvé

 

Pour clôturer cette petite escapade

On t’a rendu hommage au milieu de la parade

Disney, c’est la féérie et la magie

Ils font disparaître les mauvais maris

 

Moi, je suis allée faire un tour avec Buzz l’Eclair

Il parait qu’il est célibataire

 

 

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 19:57

 

 

 

  1. Qui es-tu ?

Salut, je m’appelle Mitoff, Christopher MARECHAL dans le civil. J’ai 25 ans. Troyen depuis ma naissance, je suis le président de l’association La Déclam’, association créée en 2010. Je suis également auteur/interprète (rappeur en gros) au sein de CADAVRESKI.

 

  1. C’est quoi le slam pour toi ?

Pour moi, le slam c’est « un lieu ». Ce n’est ni un style, ni une façon d’écrire ou d’oraliser. C’est un lieu où le public peut à la fois être acteur et spectateur. C’est un tournoi ou une compétition pour les uns mais pas à Troyes, pas sur notre scène, bien au contraire.

Le slam pour moi c’est surtout « fini après minuit ! »

 

  1. Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Depuis mon premier texte, mes sources d’inspirations sont diverses. Je commence déjà par lever la tête, lever les yeux, regarder autour de moi et écouter. J’écoute beaucoup de musique, d’une, car j’aime ça et de deux, pour découvrir et découvrir encore de nouveaux styles, de nouveaux groupes, de nouvelles tendances,…

Pour citer quelques références (à découvrir pour les lecteurs) :

- Oxmo Puccino

- Jp manova

- Hippocampe fou

- Zippo

 

  1. Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

La dernière fois que j’ai slammer, c’était chez vous à la cartonnerie de REIMS et ça faisait longtemps que cela ne s’était pas produit. Je suis pour sûr MC (animateur de scène slam) et mon petit quelque chose à ajouter c’est : « RESTEZ VIVANTS ! »

 

  1. Un de tes textes, celui que tu souhaites nous faire découvrir ou redécouvrir ?

Le titre : « je ne ferais jamais du romantique » ….BLAGUE !!!!

Le vrai titre :

 

« LA MORT AU FOND DES PUPILLES »

 

 

 

Tu veux des sous sans les soucis, insouciant

T’aura du sang sur les sourcils inconscient

Attention faudra du souffle si t’es confiant

Un conseil : être insensible c’est l’essentiel

 

Le gars gisait dans l’sang la mort au fond des pupilles,

Le thé dansant fut une exécution punitive.

Ici les regards se croisent mais ne se délient,

Ce soir Bob commet son premier délit.

 

Il entre dans le bar d’un regard commande au barman

Son pas lourd fait pâlir le doberman

Hoche la tête pour les balourds du bout du rad

Et s'assied comme à chaque fois, seul à sa table

 

Sa tranquillité perturbée, jeune et jolie, plongeant décolleté,

Amorce la tempête qu’elle va récolter

Le sang lui monte à la tête

Peu sont celles qui l'ont abordé, sabordé plutôt qu’adoré

 

Mais bob // colle à ces principes et stoppe ainsi la princesse

Qui Insiste quitte à lui servir un autre whisky triple

La miss en jean, en courbes en style, en mise en plis,

Opère un strIp, d’impératrice, finit en string mais Bob, lui, l’esquive vite


 

Tu veux des sous sans les soucis, insouciante

T’aura du sang sur tes faux cils, inconsciente

Attention faudra du souffle si t’es confiante

Un conseil : être in sensible c’est l’essentiel

 

 

Pour le suivant ce fut même tarif

Un homme fuyant limite naïf De bonnes Finances, de même pour la famille,

Mais quel imbécile, bousculé bob / ça tient du suicide

 

 

Un direct dans les narines,

360 On dirait qu’ça lance les paris, le type est en sang

Un taquet dansant, imbriqué dans l’sol,

T’inquiètes, tes dents sont imbibées si t’as pigé, tu sors !

 

Tu veux des sous sans les soucis, insouciant

T’aura du sang sur les gencives inconscient

Attention faudra du souffle si t’es confiant

Un conseil : être insensible c’est l’essentiel

 

Au début BOB n’avait rien d’mandé,

Juste un verre pour la fin d’soirée mais ça vient d’foiré

La faute à ces enfoirés qu’il a mis à mal,

L’une à poil et l’autre sous la table choquée qui gémit en larmes,

 

Il prend donc la direction d’la sortie

C’est trop pour lui fallait pas pousser bob dans les orties

La police impossible, esseulé Bob vacille

Le barman impassible dégaine et l’assassine

 

Le gars gisait dans l’sang la mort au fond des pupilles

Le thé dansant fut une exécution punitive

Ici les regards se croisent mais ne se délient

Ce soir bob commit son dernier délit


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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 14:25

 

 

 

 

 

 

 

1) Bonjour Amaëlle. Peux-tu nous raconter qui tu es?

Je suis lycéenne à Jean Jaurès où j'ai découvert le slam, d'abord par des amis qui avaient fait les ateliers l'année dernière, puis avec Laurent Etienne et Bastien. J'ai toujours voulu écrire mais je m'y étais jamais vraiment mise, à part deux trois trucs, mais plus de la chanson. Le slam ça m'a tout de suite emballé, sans savoir vraiment dans quoi je m'embarquais, ça liait scène (je fais du théâtre et la scène j'aime vraiment ça) et écriture, alors j'ai kiffé ! 

 

2) C'est quoi le slam pour toi?

Le slam pour moi c'est d'abord ce qui m'a poussé à écrire. L'écriture étant ce qui m'aide à trouver de l'espoir là où pour moi tout est noir, à travailler sur des choses que j'aime, à me questionner, me comprendre peut-être parfois et aussi à m'ouvrir vers d'autres choses. 

Le slam pour moi c'est aussi des bons moments où j'ai pu m'exprimer sur des planches, être à fond, heureuse de partager mes textes et qu'ils plaisent. 

 

3) Quelles sont tes sources d'inspirations?

Mes sources d'inspirations sont l'espoir, mes combats, mes incompréhensions, mon désir de changement, la déprime parfois, les paysages et la langue : j'aime beaucoup les jeux de mots, les différentes sonorités... et j'aimerais réussir beaucoup plus à les exploiter dans mon écriture !

 

4) Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter?

Ce que je pourrais ajouter, c'est ce que j'aime dans la particularité du slam : le fait de dire soi-même son texte et d'entendre les autres dire eux-même leur texte. Parce que c'est ce qu'il me manque souvent dans un recueil de poèmes par exemple : entendre l'auteur dire, raconter sa poésie. L'entendre comme l'auteur veut que je l'entende ! Du "live", du relationel, du vrai !

 

5) Voici un de tes textes : 

 

Ah t'es vraiment une belle salope toi : sournoise, incontrolable et mesquine

pourtant on t'apprécie on t'laisse peser sur notre poitrine.

On s'est rencontré tu étais veuve une nuit d'hiver, 

moi, j'étais seule et perdu n'espèrant même plus dans mes prières,

alors t'as décidé de faire de moi ta prisonnière,

tu m'a pris la main et j'suis monté dans ma civière,

sans savoir qu'en escaladant mon propre calvaire, j'dégrindolerai, flipperai

et atterirai dans mon cimetière.

Et maintenant j'le sais, mais j'suis déjà sur la piste et j'ne peux plus m'empêcher de grimper

car tu n'es que l'ombre d'une utopie toute cramée qu'on cherche en vain à rattraper,

un brin muté de faux espoir carbonné qui ne fait que nous enfermer,

la p'tite dernière à qui on resistera pas,

celle qui nous fait croire que si on respire le même air tout passera.

Et j'en ai marre, j'en ai marre de m'essoufler à te supplier de m'épargner

alors que c'est plutôt mes andorphines qu'il faudrait calmer.

Mais maintenant c'est trop tard j'me suis déjà fait niquée,

parce que mainteant à chaque difficulté je craque une allumette

et je laisse mon coeur pointer sur moi la baïonette.

On t'l'aisse une petite place et tu sors le grand jeu,

tu nous bouffes de l'intérieur mais nous on ferme les yeux.

Ces yeux d'fumeurs qui ne voient pas plus loin qu'le bout d'leur clope,

ces pauvres fomenteurs qui ne voient pas plus loin qu'leur routine de six clopes. 


 

Amaëlle


 

 

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 20:56

 

 

1/ Qui es-tu ?

« je suis, je suis, je suis …. » et non, on est pas à Questions pour un Champion… Je suis une personne Bêta… et comme qui dirait plutôt mûre, qui a compris sur un tard que c’était un vrai bonheur …. d’écrire… J’ai un blog où je consigne mes mots, le tout accompagné d’un petit dessin représentant le personnage que j’ai créé : Lily la Plume…. nom que j’ai naturellement choisi le jour ou j’ai décidé de participer à une soirée slam …

 

2) C’est quoi le Slam pour toi ?

J’avoue que ma première approche fut la découverte des textes de Grand Corps Malade, je suis littérairement tombée sous le charme … puis je me suis relevée et j’ai tapé « slam » dans google… j’ai tellement aimé cette idée de liberté, que j’ai ajouté « slam+reims » et me voici devant la possibilité d’aller proposer un texte face à de « vrais gens », ouverts, sympas et qui à priori, auront assez de largueur d’esprit pour ne pas penser que je suis nulle mais simplement pas leur style … et là je dois dire que j’ai découvert des merveilles …. Thomas, Gaëlle, Sabrina, Nadège et plein, plein d’autres dont je n’ai pas retenu les noms mais qui m’ont enchantée, éblouie, enthousiasmée, touchée….

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Comme beaucoup d’entre nous, la vie, le quotidien … ma priorité, c’est la musique des mots …

 

4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

Si j’ai pu convaincre une seule personne d’aller passer une soirée avec les AteliersSlam.com, de se laisser emmener par l’énergie de Laurent et choper la banane pour deux heures… alors je n’ai pas gaspillé mon encre … ou de taper slam sur internet et découvrir toutes les possibilités des diverses régions … alors j’ai fait ma part….. j’avoue que c’est plus fort que moi mais je promotionne le slam je considère comme un art …

 

5/ Un texte ? Un qu'on aime déjà, ou un inédit, une poésie...

Après avoir été lire 2 ou 3 choses déjà existantes, ce texte est le premier que j’ai écrit en me disant « j’essaie d’écrire quelques lignes que j’irai dire sur scène » … et là tu commences à transpirer … grave …

 

 

 

17 h 30, cœur de l’hiver, la nuit vient de tomber…

odeur de neige et brume opaque, une atmosphère ramassée …

bruits de pas étouffés, miaulements apeurés … quelqu’un marche …

une silhouette se précise, paletot d’hiver et souliers plats,

bras allongés par deux gros poids, nez bien caché et tête en bas …

Porte d’entrée pas très cochère, l’ombre s’arrête et se déleste,

trousseau de clés, tintinnabule, et l’antre s’ouvre sans préambule …


Légèrement essoufflée, la forme s’engouffre dans le plain-pied

pose sur la table ses deux cabas, presse le bouton…

que la lumière soit … alors commence l’étrange ballet ….

le manteau vole d’un geste adroit sur la patère d’un mur étroit ;

les victuailles s’en vont rejoindre le frigidaire au froid glacial

quand le pain frais prend ses quartiers sur le rebord d’un vieux buffet …

les casseroles s’entrechoquent, le cul au chaud, mais elles s’en moquent,

et l’on découvre une jolie liane qui touille et coupe et cuit et goûte …

satisfaite ; en deux temps elle nappe, met deux couverts,

salle de bain, robe dansante, juste un bouton ouvert,

appuie sur le lecteur pour un fond musical,

installe deux, trois bougies en fait jaillir la flamme,

attrape le tire-bouchon et tranquillement dévisse,

le sourire vermillon et l’arôme en indice …

19 h, plein hiver, la nuit est tombée… odeur de neige et brume opaque,

une atmosphère ramassée …

bruits de pas étouffés, battements de cœur syncopés,

quelqu’un marche …

 

Lily la Plume

http://www.lilylaplume.com/

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 16:19

1/ Qui es tu ?

Alors je m'appelle Valentin, je suis en terminale à Jean-Jaurès. Je suis également l'animateur de l'émission "Slam Plaît Bien" sur Radio Jeunes Reims. J'ai découvert le slam avec les ateliers slam.com, et les ateliers qu'ils font dans les lycées. 

 

2/ C'est quoi le slam pour toi ?

Un moyen d'expression vraiment diffèrent des autres comme le stand-up ou la scène en général. On est vraiment libre de dire ce qu'on veut, même si ça ne plait pas aux gens. Le mieux dans un texte de slam, c'est qu'il nous plaise avant tout. C'est également un moyen de se libérer, de se défouler en général. On a beau être timide, on adore retourner claquer un slam. Il ne faut vraiment pas avoir d'à priori sur le slam, ce que j'avais avant de connaitre et j'ai été agréablement surpris. 

 

3/ Quelles sont tes sources d'inspirations ?

Je prends pas trop exemple sur d'autres artistes. Quand j'ai une idée, j'écris. Après j'aime bien les artistes comme Damien Saez ou le rappeur Kery James. Vraiment dans la dénonciation de ce qui ne va pas aujourd'hui. Après c'est peut-être mon "tempérament" de jeune, entre gros guillemets. Mais oui, c'est vraiment ce genre d'artistes que j'aime. J'aime bien dénoncer, jouer le jeune un peu rebelle. Voilà un peu mes inspirations.

 

4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à rajouter ?

Comme dit plus haut, ne pas avoir d'à priori sur le slam. Pour ma part, le slam m'a vraiment surpris. Donc venez découvrir, montez sur scène, exprimez vous !

 

5/ Un texte ? Un qu'on aime déjà, ou un inédit, une poèsie...

Alors oui, ce texte a une valeur particulière puisqu'on l'a fait avec Arthur (les Pingouins) et c'est notre tout premier slam claqué sur scène. Il faut l'imaginer fait à deux, bien sûr.

 

La vie c'est chiant, la vie c'est long

Il y a plein de trucs cons

Ah ouais ?

Ben ouais

J'en ai marre de ma soeur

A chaque fois que je la tape, elle pleure

J'en ai marre de la télévision

Il y a qu'des émissions à la con

J'en ai marre de l'amour

C'est aussi chiant que les cours

D'ailleurs, t'as été en cours ce matin

Non, il y avait grève de transport en commun

J'en ai marre que mes parents me fassent la leçon

En vrai, je m'en "balek" de l'orientation

On me demande de choisir un métier

Mais pour le moment je suis délégué

Mes parents veulent que je gagne de l'argent

Mais moi je n'ai pas le temps

D'ailleurs t'as regardé l'île de la tentation

Ouais ! il y avait Sarah avec ses gros nichons

Ma vie sexuelle est nulle

Je suis tout seul dans ma bulle

J'aimerai être amoureux

Partager quelque chose à deux.....

On parle d'autres choses ?

Les politiques nous volent

Nous mentent

Nous traïssent

Pourtant tout ce u'on veut, c'est une société 

Sans inégalités

(En musique) On rêve d'une France, d'une société

Où il n'y a pas d'inégalités

On accepterait l'immigration

Et il y aurait pas de ségrégation

Il y aurait plus de place pour les abrutis

Un peu comme le petit Sarkozy

(Fin de musique)

Mais ce n'est qu'un rêve

La vie c'est chiant, c'est long

Il y a plein de trucs cons !!!!!

 

Valentin

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 21:10

1/ Bonjour. Qui es-tu ?

Je m’appelle Thomas, j’ai 31 ans,
Célibataire sans enfant, Rémois d’adoption depuis 5ans,
Subtil mélange de contradiction entre
Le geek et le brocanteur, Le mélomane et le cinéphile,
L’épicurien avec le niveau culinaire d’un étudiant de médecine
L’amateur de Rap et l’amateur de Musique de film,
Le passionné d’espace qui regarde le ciel et le passionné d’histoire qui regarde le sol
Un juste milieu entre les frères bogdanov et Stéphane Bern pour faire simple.
A défaut de devenir archéologue comme Indiana Jones je suis devenu Architecte.
Moins poussiéreux mais tout aussi minutieux, Il m’arrive malgré tout de trouver un casque ou une épée, lors des chantiers de nos projets.
En dehors de ça je participe aux scènes des ateliers slam depuis le début d’année sous le pseudo KOSINUS, directement PAS inspiré de mon métier ! 

*

2) C’est quoi le Slam pour toi ?

Pour moi le slam, c’est tout un parcours, après une guerre déclarée à tous les profs de français de ma scolarité, ce n’est que bien plus tard avec des artistes à la plume affûtée que je serais enfin réconcilié avec la poésie. J’y trouve aussi les jeux de mots, les doubles sens qui me plaisent et me font marrer. J’ai depuis, l’envie d’écrire, sans trop savoir quoi, ni comment ni pourquoi, comme dans l’attente d’un élément déclencheur. Bien des années après, c’est un soir de février sur un coup de tête que j’assiste à ma 1er scène Slam à la cartonnerie. J’y découvre tout ce que j’aime, les jeux de mots, les rimes, les vannes, l’émotion, le partage…. Pour moi c’était évident j’avais mon déclencheur. Situé entre poésie et stand up, il y a cet équilibre que seul le slam se permet. 1, 2, 3 scènes plus tard, je me lance, après mon pire stress depuis mon oral de mémoire je monte sur scène. C’est là que le slam prend tout son sens pour moi, pendant 3min c’est le partage et le retour immédiat du public, qui écoute, réagis, ri, applaudis. On l’emmène chacun notre tour dans nos petits mondes à nous pour lui raconter des histoires, marrantes ou touchantes.

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Ça arrive sans prévenir, souvent j’ai une idée, un jeu de mot, une situation ou un thème qui me vient en tête à n’importe quel moment de la journée. Et je bricole un texte autour de ça par la suite jusqu'à le laisser mûrir un certain temps avant de le reprendre un peu.

J’aime amuser les gens, les surprendre avec des sujets qui parlent à tous.

Un peu perfectionniste, je retouche souvent mes textes jusqu’aux derniers moments ce qui fait que j’ai un peu (beaucoup) besoin de mes notes encore. C’est quand tu reçois des encouragements et des compliments des autres slameurs ou du public que tu veux faire encore mieux la fois d’après. Motivation, Stimulation et grosse pression !

Je trouve souvent des pistes d’idée aux ateliers d’écritures. Et je me rassure aussi en voyant que le syndrome de la feuille blanche touche tout le monde !

 

4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

Je voudrais dire merci à toute la bande des Ateliers Slam, qui m’ont accueillis au fur et à mesure des dates et des ateliers alors que je ne suis qu’un petit débutant. Ils m’ont permis de me dépasser et de raconter mes petites histoires sur scène face à un public. Merci Olvig pour le passage en Radio sur SPB, merci Isa pour l’interview, merci Elodie pour tes conseils et ta gentillesse, Merci Mr Dam ‘ pour mes points en trop, Merci Blanche Neige pour les capotes Joconde en finale, Merci Laurent Etienne, le Mime Marteau et tout les autres pour les encouragements !

 

5/ Un texte ? Un qu'on aime déjà, un inédit, une poésie...
 

Je t’ai connu petit,

J’étais le premier né

Devenue ma meilleure amie

Ensemble on a beaucoup joué

Tout les mercredis

C’est toi qui me gardais

Avec toi ce n’était jamais fini

Toujours on recommençait

On se voyait aussi

Pratiquement toutes les vacances

De la famille, tu faisais parti

Attachement par accoutumance

 

Bordé dans mon lit

J’avais peur du noir

Tu me chantais des mélodies

Me racontais des histoires

 

Je t’ai connu petit,

Puis mon 1er frère est né

Lorsqu’il a grandi

De nous deux tu t’es occupé

Avec une pointe de jalousie

Il me fallait partager

Je ne l’ai jamais dit

Mais pour moi seul je te voulais

On faisait des compromis

Tu n’avais pas de préféré

Même avec nos amis

Tu aimais t’amuser

 

En fin d’après midi

Parfois jusqu’au soir

On chantait tes mélodies

On connaissait tes histoires

 

Je t’ai connu petit

Puis mon 2eme frère est né

Tu étais déjà parti

De toi on lui a beaucoup parlé

Maintenant qu’il a grandis

Il t’aurait beaucoup aimé

Malgré tout ce qu’on lui a dit

Il a du mal à l’imaginer

On lui a fait le récit

De ton départ prématuré

Ce n’est pas la maladie

Mais Ta chute dans l’escalier

Qui t’a un peu affaibli

Qui t’a beaucoup diminué

Un jour tu t’éteignis

Pour ne plus te réveiller

 

Encore aujourd’hui

Il m’arrive certain soir

Bercé de nostalgie

De me rappeler de tes histoires

Je chante encore tes mélodies

Tu dududu tududu tududu tudududududududu (Musique de TETRIS)

Ma chère Game Boy, au revoir.

 

Kosinus

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 15:56

 

 

 

 

 

 

 

1- Bonjour. Qui es-tu ?

 

Je suis toi + moi + tous ceux qui le veulent... non je ne suis pas Grégoire... en fait je suis juste NicoLas, un mec de 34 ans parmi tant d'autre... je n'ai pas de signe particulier, je ne crois ni en l'horoscope ni en la météo et je suis contre la guerre en général car la guerre c'est mal... Sinon je viens de Nantes mais avant j'habitais Bordeaux... enfin après être partis de Périgueux en Dordogne où je vivais avec mes parents avant que eux partent vivre en Corse... sinon j'ai grandi en région parisienne mais franchement je pense que tout le monde s'en fout...

 

 

2- C’est quoi le slam pour toi ?

 

Pour moi le slam c'est mes 3 minutes de liberté où je peux dire ce que je veux... c'est des moments de partage avec des amis, avec des inconnus, c'est des frissons dans le dos, c'est des larmes de joies, c'est parfois l'ennui total mais chut ça faut pas leur dire... Pour moi le slam c'est une porte ouverte à toutes les idées, à tout les délires, même ceux que je ne comprends pas...pour moi le slam c'est tout ça, un mélange de personnalité et de convictions...le slam c'est toi + moi + tous ceux qui le veulent...Voilà en fait pour moi le slam c'est Grégoire...

 

 

3- Quelles sont tes sources d’inspiration ?  Comment te viennent tes idées de textes?

 

Volvic, Evian, Cristaline sont des sources importantes pour moi car tout bon slameur se doit d'être bien hydraté...sinon je n'ai pas de thème de préférence, bien au contraire, j'aime pouvoir écrire indifféremment sur la chirurgie esthétique, les hamsters, la vie en cité ou sur les errances d'un enfant de porno star... le truc c'est que je ne me mets aucune contrainte, j'écris quand j'ai envie et non pas parce qu'il le faut... du coup l'inspiration peut venir n'importe où et surtout n'importe quand...

 

 

4- Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

 

Le slam je le préfère avec des notes car on sait tous que c'est pour de faux... que la vie ne s'arrêtera pas si on prend un 4... perso j'ai jamais vu un slameur prendre 2 heures de colle pour une mauvaise note... puis le côté compet ça pousse à se dépasser, à faire du show car faut pas oublier qu'une scène slam ça doit être avant tout du spectacle... à la fin les spectateurs doivent juste dire qu'ils ont passé une bonne soirée, peut importe qu'ils se souviennent ou pas du nom du vainqueur... après tout n'est que question d'ego... d'où la fameuse phrase "le meilleur poète ne gagne jamais", c'est juste pour faire plaisir au mauvais perdant...

 

 

5- Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

 

Et beh non... ah si, je fais parti de l'association "les lapins à plume" alors si jamais vous venez sur Nantes n'hésitez surtout pas à venir nous voir tous les 1er mardi du mois au "livebar" et les 4ème mercredi au TNT ( Terrain Neutre Théâtre )...

 

 

6- Le texte que tu souhaites nous faire découvrir:

 

AINSI FONT.

 

Ainsi font font font, ainsi font font font,
Ainsi fonctionne le monde et on en touche le fond,
Tous les jours dans le noir, envie de m’évanouir,
Bien obligé de voir que notre monde empire,
On matraque la peau des petits animaux,
On brule les héros au nom d’un drapeau,
On part au combat comme on va au marché,
On remplit son cabas de leurs membres arrachés,
On consomme, on s’consume mais personne n’assume,
On s’console, on consulte contre encore plus de thune,
A coup de pile et de face, on nous fout dans des cases,
On empile la crasse pour nous suivre à la trace,
Obligé de voir, envie d’anéantir,
Les murs sans parloirs et les prisons de cire,
Les immeubles blindés alignés au cordeau,
Les fenêtres fermées des maisons en lambeaux,
Dans le ciel des vautours, on surveille nos gestes,
On détourne le regard, on retourne nos vestes,
Bien obligé de voir, qu’aucune voix porte,
Dans les isoloirs, naissent que des idées mortes,
On enlève les repères, on avance dans la peur,
Obligé de se taire on oublie le bonheur,
On cri en silence, la colère, la déroute,
On cri la démence mais personne n’écoute,

Des cons d’homme en costume, fanfaronnent sur la une,
On pardonne sans rancune, leurs promesses qu’on exhume,
Dans la rue pas un bruit, des fantômes en troupeau,
On se tait, dit merci sur le flow des corbeaux,
Obligé de voir, impossible de fuir, Les pires abattoirs et les lignes de mire,
On nous lime les crocs, on devient des agneaux,
On rajoute des impôts pour qu’on courbe le dos,
Alors je m’injecte dans les veines, l’encre de mon stylo,
Moi l’insecte qui gêne, le petit vermiceau,
De la rage au sanglot, l’amertume coule à flot,
De ma cage sans barreau, je rallume mon cerveau,
Obligé de voir, qu’absolument rien ne change,
Tous les jours dans le noir, c’est la fin des louanges,
On est tous dans la daube, dans le même bateau,
Alors pourquoi on enrobe les mots qui nous percent la peau ?


Nico L’As 

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 08:38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ Qui es-tu ?

Sebseb, un docteur fou, soigné soigneur, fuite et plombier comme tout slameur

 

2/ C’est quoi le slam pour toi ?

 

Tout et rien, chanteur et comédien, journalistes ou poètes du soir bonsoir, rappeur et novelliste, danseurs et plasticiens carrefour tribune, impros scats en latin et tous les soirs dans toutes les villes, dans des ptites caves, le slam surprend.

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

 

J'écris ce que j'ai pas pu dire et comme je suis bavard... très très très bavard, y’a des feuilles à noircir !

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

 

L'un ou l'autre me va tant que, dans les tournois, gagner restera un luxe que l'on ne s'oblige pas.

 

5/ Un truc à dire en plus ?
 

 

Merci à toi, et à vous, pour cette orga magnifique ! 

 

Mais encore? Mais encore?
Alors, comme il n’ose pas le dire, je me permets de lui faire un peu de pub :
car Seb Seb c’est aussi un projet spoken word (c'est-à-dire slam et musique) dont on a pu découvrir des extraits lors de la scène slam de Janvier à l’Affiche. Ils sont deux Seb et se produisent un peu partout en France. Ils ont un EP très sympa : « Non merci ».

Et pour les découvrir, allez sur le site www.sebseb.net
Isa Edoras.

 


6/ Un petit texte :

 

AU COIN DU FEU

 

On s'est raconté
On s'est raconté, toute la nuit
Il y en avait des choses  
Dans les moindres détails
On a pris le temps  
On a fait un feu
On a raconté nos pères  
On a entendu au loin des cris

Et on a répondu en hurlant  
Puis on s'est assis a nouveau
Et j'ai raconté comment  
J'en avais capturé une
J'ai dit comment c'était sale  
En détail, ils ont ri
On s'est montré nos cicatrices  
Et juste pour voir

On s'en est fait de nouvelles  
Avec les braises rougeoyantes.

Seb

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 16:02

 

 

 

 

1/ Qui es-tu?

 

Je suis un humain de genre masculin, âgé de 26 ans, résidant dans la plaine auboise.

 

 

2/ C'est quoi le slam pour toi?

Ceux sont des gens (des humains aussi comme moi) qui, dans le but de se sentir exister, de se sentir « vivant », impliqué(es), se réunissent pour partager de façon « spectaculaire » et poétique (parfois), leur appréhension de la Vie ; et ce, uniquement via leurs mots et leur corps.

C'est drôle, fascinant, surprenant, pathétique, profond, léger, lourd, puissant.

 

 

3/ Comment te viennent tes idées de textes? Quelles sont tes sources

d'inspiration?

 

C'est assez difficile à dire. Tout et rien. Une rencontre, un regard, un événement, un livre, une mouche, voire une tapette à mouche, une ambiance, un morceau de musique, un morceau de fromage...

L'inspiration (selon moi) est changeante et instable. Difficile à cerner.

Mais il est vrai que j'ai 2 manières d'écrire bien distinctes :

                -La 1ère où je me laisse « porter » sans trop réfléchir, comme un lâcher-prise.

                -La 2ème où j'anticipe les réactions du public et « joue » avec celles-ci.


 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans note? 

 

J'avais commencé à te rédiger un pavé sur le pour et contre du « avec ou sans notes » et finalement j'ai moi-même du mal à trancher la question. Alors pour exprimer mon avis, tiens, je te donne ça et t'en fais et comprends c'que tu veux :

      « oui heu, moi les notes je m'en fous !» (mais tu pleurs quand t'as un 2/10)

      « oui heu, moi les notes je m'en fous !» (mais tu jubiles en cachette quand  t'as trois 10/10)

      « Franchement, trop cool kikou lol ton texte ! » (Hum, sympa la petite ; t'as pas un 06?)

      « Ah mais alors, dégeu ! J'ai pas kiffé du tout ! » (Connasse ! T'as rien compris!)


On parle de l'Ego, et brossé dans le sens ou non du poil, ça fait toujours quelque chose, en bien ou en mal !

 

 

5/ Un p'tit texte de ta création?

 

Un petit texte non, mais deux petits extraits :


    « Son sexe sur le mien,

    la mort me prenant dans un dernier souffle,

    Et au dessus de moi,

    son sourire d'ange,

    emportant tout ce dont je souffre.»

               

  

    " Avec les collègues, ça va, ça vient,

    tu sais pas trop à quoi t'en tenir ;
    Un jour  ils te payent un café,

    te parlent même de leurs gamins,

    et puis un autre
    sans prévenir,
    te calculent pas,

    t'existes plus,

    pour eux

    t'es rien."

 

Crunch

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