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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 09:04

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1/ Qui es-tu?

Qui je suis? Et bien je suis la petite blonde assise au fond à droite! Prof de métier, rêveuse de coeur et trouillarde hors-catégorie...


2/ Le slam, c'est quoi pour toi?

Le slam c'est les jambes qui tremblent, la peur du blanc, l'envie de faire rire, le bonheur de réussir un peu et ce je ne sais quoi d'indicible... Pour moi cela a également été un très long processus: beaucoup d'observation, d'étoiles dans les yeux à écouter le courage de ceux qui montent sur scène. Puis un crayon qui traîne près du canapé... et des lignes qui défilent. Mais surtout des amis, qui m'ont donné confiance. voilà.


3/ Quelles sont tes sources d'inspiration?

Mes sources d'inspiration sont souvent des petites phrases qui me font sourire. Elles concernent la vie de tous les jours, la vision des femmes sur les hommes, du monde sur les femmes...bref rien de bien original au final! et pour que ces phrases deviennent des textes, j'ai un truc... je vais travailler en voiture! (pas très écolo mais une véritable aubaine créative!!) Quand une idée me vient, elle se développe au fil de la route et me fait passer pour une folle qui parle seule au volant en faisant de grands gestes...


4/ Le slam, tu le préfère avec ou sans notes?

Avec!! c'est mon côté prof.

 

5/ Une chose à ajouter?

Je vous donne rdv à la prochaine scène...


 

6/ mon texte préféré: Chieuse à mi-temps

 

On demande toujours aux gens
Ce qu’ils font dans la vie,
A croire que c’est important,
Qu’ça nous défini.

Ben moi … j’suis chieuse à mi-temps,
Uh, les jours impairs et les lundis,
C’est une question de vocabulaire,
Les mots en [im] ça m’exaspère :

Interdit , Interstice, , Incipide, Impossible, Imbécile, immobile…
Oui, je sais, « immobile », ça commence pas par [im], mais par [ime], mais devines quoi ? i+m, ça fait [im], alors hein !
Pis les lundis, ben… j’aime pas.

Par contre,
J’suis chiante de façon professionnelle,
Des années de déformations, 3 stages pour être opérationnelle !
Une vraie chieuse de compétition !
J’ai été plusieurs fois nominée aux NRJ Pétasse Award !
C’est vrai ! la Damido à côté, c’est vraiment une putain d’clocharde !

Je suis hyper consciencieuse,
Aucune pause pour les critiques,
J’fais des heures sup’ de boudeuse,
Et pour dire non, j’ai le chic !

J’fais grève prolongée de la bonne humeur
J’suis au syndic des emmerdeurs
J’ai plein d’objectifs insidieux,
Pourtant j’suis chiante qu’un jour sur deux

J’ai un pur esprit de contradiction
C’est ma fierté, un talent épatant,
Je contre avec mépris toutes négociations
Par mes RTT, comprendre elle Râle Tout l’Temps !

Mais bon du coup, y’a un ptit revers,
J’ai un copain que les jours pairs !
Et les vendredis,
Cherchez pas,si je vous le dis !

Quand il est là,
Je boude pas, je souris
Non plus, je ne râle pas, je souris,
Pis je ne négocie pas non, je souris !
Je ne suis pas vraiment le même moi
Quand je suis dans ses bras, lui dans ma vie.

J’aimerai bien faire de lui mon temps-plein
M’servir de notre amour comme un tremplin
Dépasser ma phobie des mots en [im] :
Etre ingénue, incroyablement agréable,
Aimer l’inconnu et être infiniment adorable

Je travaille sur mon caractère
Malheuseusement parfois j’rechute
C’est tout moi,
J’fais des impairs
Y’a une date sur laquelle je bute

les vendredis 13….
Mon pire chauchemar, ça,
Ces jours là,
J’ voudrais m’évader en Corrèze !
Où me noyer dans unE mare !
Le 13, impair, ça m’angoisse
Mais le vendredi ça m’rassure
Alors j’sais plus où est ma place
Et ça débloque dans l’disc dur
Du coup c’ jour là,
J’me somnifère,
A coup d’ Gala, Voici et Closer.
Et si j’suis seule, que t’es pas là
J’imagine qu’on est un jour pair.

ou mieux, j’ décroche le téléphone
Me défoule sur une stagiaire
Parce que moi dans la vie,
J’suis chieuse à mi-temps,
A me faire cannonière
Des lendemains de vanille
A releguer au placard les entretiens de famille
A bloquer au standard l’appel de belle maman

Après tout,
C’est quand même pas ma faute
Si noël se perd un 25
Et que son anniversaire suinte
A chaque Lundi de Pentecôte.

Note de service à leur dépend,
La globalisation de mes câlins,
Miracle que tant espèrent,
Est repoussé à la st glin glin
Si tant est que ce soit un jour pair !

 

Elodie

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 12:03

 

 

 

 

1/ Qui es-tu?

 

Je m'appelle Tanguy. Je suis slameur. Je fais parti de ces étranges slameurs à n'avoir jamais pris de nom de scène. Il m'a fallut toute une vie pour assumer mon nom, je ne me sentais pas l'envie de recommencer avec un autre Officiellement je suis étudiant en Études culturelles à la Fac de Lettres de Nancy. Depuis que j'ai découvert le slam, je me suis mis à participer à plein d'ateliers pour savoir comment fonctionne tout cet univers. Si bien qu'aujourd'hui j'ai même la chance de débuter à animer des ateliers d'écritures, et même des scènes slam à Nancy. C'est d'autant plus nourrissant et enrichissant d'un point de vu personnel et poétique.

 

 

2/ C'est quoi le slam pour toi?

 

À cette question j'aime toujours apporter la précision que contrairement à ce que les médias font le tort de dire, le slam n'est pas un GENRE de poésie mais bien un ESPACE de poésie où se retrouve TOUS les genres ! En gros cela signifie que quelque soit le style d'écriture, la façon de déclamer, la gestuelle scénique etc. qui que l'on soit, du moment qu'on le fait sur une scène slam,C'EST du slam ! Le slam est un espace d'expression et que l'on décide de s'exprimer en chanson, en rap, en sketch théâtralisé, etc. tout est permis pour peu que ce soit a capella et sans instruments ni accessoires. Le slam c'est vivant ! Et c'est d'autant plus cool qu'il faut essayer de faire vivre toute une fresque juste avec sa voix et son corps ! Oui le corps joue pour beaucoup car je ne pense pas le slam que comme de la poésie ! Le slam c'est principalement un art de la scène. On écoute CE qui est dit mais on regarde également QUI le et COMMENT c'est dit.

 

 

3/ Quelles sont tes sources d'inspiration? Comment te viennent tes idées de textes?

 

Principalement je suis beaucoup plus inspiré par le conte que la poésie ou la versification. J'aime beaucoup les récits, les histoires et j'ai toujours été amoureux des contes. Du coup même en slam, j'aime à raconter le vécu, les péripéties de personnages et véhiculer à travers eux certains messages (pour peu qu'il y en ai ) Pour ce qui est de mes idées je crois que comme tout le monde ça me vient un peu partout. Faut juste ne jamais avoir peur de faire un mauvais brouillons ahah. Parfois j'ai tout le texte qui me vient d'un coup presque de façon divine et parfois, même souvent d'ailleurs, j'assemble de jours en jours de vieux brouillons où j'avais écrits d'anciennes idées que j'avais laissé séché dans mes cahiers.

 

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans note?

 

Définitivement je préfère le slam sans note. Pas que je considère que l'on ne peut pas slamer avec ses notes ! Bien au contraire, je suis même admiratif de ceux qui arrive à le faire tout en rendant leur texte si vivant. Cependant moi je me sais incapable de bien faire mon texte si je ne le connais pas par coeur. Comme je l'ai dit, je considère le slam comme un art de la scène et j'ai donc le besoin d'habiter mes textes avec tout mon corps. Chose que je n'ai pas l'impression de faire avec une feuille à la main. En plus comme je suis en fait un vrai timide introverti à chaque fois que je déclame feuille à la main, on voit la feuille trembler horriblement. En fait si je bouge sur scène et prétend être éloquent c'est simplement parce que faire des moulinets avec mes mains permets de cacher le fait qu'elles tremblent tant j'ai peur d'être sur scène ahah

 

 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus...

 

J'anime, auprès de mes camarades de l'association "Ti Piment", la scène du "Kwafe Slam". C'est tous les premiers mercredi du mois dès 19h30 au Bar "Le Royal" sur l'avenue Mon-Désert à Nancy. Pour info on a une page Facebook avec toutes les dates sur "Kwafe Slam". Alors comme on aime dire chez nous "Viendez Tous ! Viendez Poètes ! Et Vive la Parole Libre !" ^^

 

 

6/ Un de tes textes :

 

Il était une fois ;

L’histoire de Madame B. ;

Une histoire à la fois ;

Amère et sucrée.

Madame B., elle est née ;

Il y a de ça belle lurette.

Non contente d’être l’ainée ;

Elle, elle en est la cadette.

Seconde d’une portée ;

Portant en tout huit têtes ;

7 filles et 1 garçon ;

D’un monde patriarcal ;

Il va sans dire que c’est pas elle qu’on ;

A mis sur le piédestal.

Non, elle à la maison ;

Entre père et mère ;

C’est la guerre au salon ;

Car il y a l’ainée qu’on vénère ;

Le garçon qu’on adore ;

La benjamine princière ;

Et les autres font juste décor.

Dur de trouver sa place ;

Et ce depuis tout petit ;

Elle s’est assise en classe ;

Pour faire péter son Q.I. ;

Et puis comme le temps passe ;

Sans prévenir son cul, il ;

Prend ses largesses et se pâme ;

Madame B. a de la poitrine…

Madame B. est devenue femme ;

Mais loin d’être facile.

 

Et puis… Comme le temps passe…

 

Dernières années yéyé ;

Maison, école, elle fait le yo-yo.

Ses parents très catho ;

Ne cessent de lui crier :

« Pour une fille le pantalon ;

N’est pas très conseillé ».

Mais liberté en fanion ;

Elle, elle aime s’en habiller.

Elle, c’est Beauvoir et Dolto ;

Qui vont grandement l’inspirer.

Tout devoir elle donne tôt ;

À l’école pour se démarquer.

Ne portant jamais de marque et ;

Passant inaperçu ;

Personne n’aurait pensé ;

Qu’elle pouvait si bien danser.

Car elle sait shaker son booty ;

Madame B. sait se cambrer.

Quand elle va en boîte de nuit ;

La diva sait s’imposer.

Un jour elle l’a rencontré lui !

Ils se sont même si bien aimés ;

Que lui tout ému ;

Est venu sur son sein posé ;

Attiré comme par un aimant ;

La symbiose est lancée ;

Les deux aimées sont amants ;

La légende peut commencer.

 

Et puis… Comme le temps passe…

 

Un quart de siècle dans une quinzaine ;

Maîtrise de psy sur les rails ;

Madame B. devient madame ;

Madame B. est une reine ;

Elle et son roi ont un travail ;

Madame B. a de la vaine ;

Madame B. dans ses entrailles ;

Prépare même une petite graine ;

Un petit bout d’homme, un petit bout de femme.

Et son époux a le cœur bon ;

Voire peut-être un peu trop…

Souffrant d’hypertension ;

Il part, peut-être un peu tôt.

Madame B. s’est lancée ;

Dans un drôle de conte de fée.

Plus de prince charmant ;

Et un Petit Poucet ;

Depuis elle serre les dents ;

Toujours prête à se dépasser ;

Comme il est peu d’être l’aidant ;

Si peu qu’elle peut les compter.

Mais sa vie n’est laide en ;

Rien, car elle a un secret.

Dès qu’elle a un instant ;

Où au pire elle se le crée ;

Elle conte à son enfant :

« Il était une fois ;

L’histoire de Madame B. … ».

 

Madame B.

Tanguy R. Bitariho

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 14:26

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1/ Qui es-tu ?


Qui je suis ? Je peux être fanatique et blasé mais aussi un frénétique raisonné, utopiste mais réaliste, un fantaisiste réfléchi, un joyeux mélancolique, penseur hérétique ou universel. Je suis le yin ou le yang à l’état pur, les deux extrêmes, je suis l’homme et la femme, l’ange et le démon. Une sorte de caméléon qui s’adapte à tout en toutes circonstances... J’essaye d’être en accord dans ma vie de tous les jours avec ce que j’écris, du moins j’essaye au possible. C’est le rôle d’un poète je pense d’être cohérent. J’essaye de ne pas parler trop de moi dans mes textes même si il y a toujours une part de nous dans nos écrits. Nous sommes avant tout les témoins de notre époque et on se doit de dénoncer des choses. Sans faire le moraliste ou le bien-pensant de service bien entendu mais en essayant d’éveiller les consciences.

Mais il est bon aussi parfois d’écrire des choses plus légères, l’auditoire a le droit de se détendre aussi.

Ce que j’aime dans la vie ce sont les gens simples, les belles rencontres, voir les gens heureux ce qui forcément rend plus heureux. Ce que je déteste le plus au monde c’est l’injustice et l’hypocrisie. Ma plus belle réussite, mon fils...

 


2/ C’est quoi le slam pour toi ?

 

Pour moi le slam est le courant poétique du 21ème siècle car même si ce terme est réducteur et voudrait dire que le slam est un style prédéfini (seules les règles le sont). C’est un courant qui réunit toutes les formes d’expression poétique, on peut croiser sur une même scène des slameurs, des conteurs, des rappeurs, des chanteurs etc... c’est une sorte de tremplin pour tous les genres d’où émergent certains talents. Mais c’est avant tout un endroit de partage où les gens viennent se raconter ou échanger sur de nombreux sujets. Chacun est unique et a sa personnalité mais nous ne sommes pas si différents les uns des autres. Nous sommes des êtres pourvus des mêmes sentiments, l’amour, la haine, la colère, la joie... Ce qui donne parfois l’impression d’appartenir à une grande famille.  On y rencontre des gens de tous horizons, de toutes générations, d’univers et de styles différents. Et même si parfois comme dans toutes les familles il y a quelques chamailleries ce qui est rare, il y a quand même une grande tolérance et un profond respect les uns envers les autres. Qu’on le veuille ou non le slam est une thérapie de la vie...

 


3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte?

 

Mes sources d’inspiration je les puise dans la vie de tous les jours, dans mon quotidien. Parfois il y a des choses qui me révoltent dans notre société alors je les couche sur le papier. L’écriture est une forme d’exutoire. Parfois ce sont tout simplement des rencontres qui me donnent envie d’écrire pour les immortaliser. Parfois une simple ballade, des idées qui jaillissent en pagaille. Ou encore simple délire en entendant une chanson il m’arrive de la réécrire à ma façon sous forme de pastiche, exercice qui consiste, à la différence de la parodie, à imiter une œuvre en s’en rapprochant le plus possible.

 

 

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

 

Le slam avec notes est une forme de pléonasme puisque le slam est avant tout un chelem de poésie donc noté, je n’ai rien contre puisqu’il s’agit avant tout d’une joute oratoire et qu’il peut sublimer le slameur qui se prend au jeu. Mais il est vrai que pratiquer cet art dans des scènes ouvertes sans notes peu parfois libérer d’une certaine pression qu’impose les tournois. Les deux ne sont pas incompatibles...

 

 5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?


Faut pas me dire ça à moi, je vais t’écrire un roman sinon...

Comme dans la plupart de mes textes, j’aime donner de l’espoir, je citerais donc une phrase d’Oscar Wilde qui me tient à cœur « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».

En fait la vie devrait être aussi simple que cette citation d’Ernest Hemingway : « Soyez amoureux. Crevez-vous à écrire. Contemplez le monde. Écoutez de la musique et regardez la peinture. Ne perdez pas votre temps. Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer. Écoutez votre bon plaisir. Taisez-vous »

Je vais maintenant me taire et l’appliquer... 

Ah oui une dernière chose « à vouloir être trop libre on s’enferme soi-même » Ca c’est de moi !

Et sinon comme j’aime pas me taire -MDR le mec qui s’arrête plus- n’oubliez pas de vous indigner de temps à autre, hein !!!

 

 

6/ Un petit texte :  

 

Paranoïa, tic-tac tic...

 

Voilà que dans ma tête résonne l’hallali,

Depuis fort longtemps je souffre d’hérésie,

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

Je suis harassé jusqu’à ne plus supporter l’idée

D’être formaté, lobotomisé, fiché et surveillé,

Les réseaux sociaux me rendent asocial,

L’encéphale abruti, suis-je devenu un cas social ?

Société de consommation, toujours consommer,

Consumant à petit feu notre espace vital,

Publicité, crédit conso et autres cartes de fidélité,

Mais comment arrêter cette spirale infernale ?

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

Allons mes amis surfons sur la vague,

Là où l’humain se montre le plus exécrable,

Bien entendu sous un pseudo, derrière un hashtag

Nous sommes forcément moins repérables,

Et oui, le net est devenu un grand défouloir

Pour la plupart des grands frustrés notoires,

Après tout ne sommes-nous pas en démocratie ?

Chacun est libre de ses actes, de ces ignominies,

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

Allons mes amis, si nous jouions un peu ?

Vous allez voir c’est très simple, un poil vicieux,

Il suffit d’être vil, insensible et surtout méprisant,

Il faut soi-même être exempt de tout reproche,

Mais vous l’êtes bien sûr, alors rien de plus fastoche,

Et puis à plusieurs c’est tellement plus marrant,

Méprisons les morts, insultons les vivants, c’est agréable !

Le but est de pousser les vivants à commettre l’irréparable,

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

Le net est un grand océan où les surfeurs y côtoient

Le grand requin blanc ainsi que des bulots et des crustacés,

Heureusement que dans toute cette mélasse on entrevoit

Quelques étoiles de mers, sirènes ou cétacés.

Y ‘en a assez, le bateau ivre va bientôt sombrer,

Assombri par la nuit dans un monde d’illusions,

Un monde manquant de compassion et d’humilité,

C’est à nous, qui sommes « éveillés », d’y faire allusion,

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

Je ne pense pas que ces nouveaux moyens d’échanger

Soient forcément des lieux totalement dénués de sens,

Je pense simplement qu’un outil mal utilisé peut blesser,

Qu’en se laissant absorber, la raison meurt en silence.

Sommes-nous les esclaves de nos consciences ?

Revenir aux sources suffirait-il à faire évoluer les mentalités ?

J’ai connu une époque où il y avait des valeurs même dans l’insolence,

Où la stupidité s’étendait rarement en dehors des cours de récrées,

Faut que je cesse ma parano y a un hic

Tic-tac tic, tic-tac tic…

 

On parle de changement, mais le changement

Ne serait-il pas de revenir aux fondamentaux ?

Cessons de nous perdre dans ce matérialisme ambulant,

Déambulons, déconnectons, reconnectons nos lobes frontaux,

Élevons nous ensemble, ne tombons pas dans le pessimisme,

Insufflons à l’âme humaine un ouragan d’idéalisme

Tic-tac tic, tic-tac tic…

CS

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 20:15

 

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1 / Bonjour. Qui es-tu?

Je m'appelle Pierre, j'ai 22 ans, pour les amis slameur Piotrek avec un K à la fin et non CK (p'tit clin d'œil à L-E). Je suis buraliste à temps partiel et chercheur d'emploi la semaine.  

 


2 / C'est quoi le slam pour toi?

Pour moi le slam, c'est un moyen d'exprimer ce que j'ai de plus cher sur le cœur, ce que je pense de mon avenir. Le slam me permet de me défouler après une journée de boulot.

 


3 / Quelles sont tes sources d'inspiration?Comment te viennent tes idées de textes?

Mes sources d'inspiration viennent comme ça. Il me suffit d'un ciel étoilé, d'un débat politique ou autre, ou juste une bonne musique de rap instrumental pour que les mots sortent d'eux mêmes.

 


4 / Le slam, tu le préfères avec ou sans note?

J'adore le slam avec notes, car ça nous donne encore plus envie de se battre et de se dépasser. Écrire encore plus et obtenir de meilleures notes.

 


5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non?

Je suis célibataire depuis 1 an passé. Recherche âme sœur entre 20 et 26 ans, fille sérieuse et honnête si possible et qu'elle m'aime pour ce que je suis  ;o))

 

 

6 / Voici l'un de tes textes:

 

Lueur.


Il y a tant d'injustice dans ce monde
Vois comme ils souffrent,
tout au fond du gouffre.
Là, écrasés par l'orgueil des gens immondes !

Si une seule lueur d'humanité existe dans leurs cœurs de glace,
alors qu'ils effacent tous ces faux sourires
et ces regards tristes !

Et dans un monde sans malheur,
les compteurs à zéro
il n'y aurait que du bonheur....

Mais on marche dans la rue tête baissée,
mains dans les poches,
on n’ose pas regarder devant nous
par peur de l'avenir,
et si on se retourne
on aura encore ce passé
qui nous hante de plus en plus....

La vie n'est qu'une course contre le temps
et le temps
devient un jeu pour la vie.
Mais la vie n'est qu'un combat
et on a qu'une solution :
se battre contre le temps.


Piotrek

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 20:55

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1/ Qui es-tu ?


Aurélie, Or Elie pour les intimes, 22 ans + 7, je suis agent administratif (secrétaire c’est trop connoté film pour adultes dans un labo de recherche (je passe beaucoup de temps à chercher des recettes, des fringues etc…) où je suis présentement en train de me creuser la cervelle pour répondre à ces questions (c’est ma pause bien-sûr !). Attends y’a mon chef qui se pointe ! Bonjour Monsieur, bien-sûr que je bosse dur sur ce dossier Monsieur, au revoir Monsieur. Ouf, me revoilà ! Donc où en étais-je ? Ah oui, j’ai aussi l’indicible bonheur d’être la maman d’une petite chipie de 6 ans.


2/ C’est quoi le slam pour toi ?


C’est parfois Sexuel (hommage à Dumatin !!), d’autres fois Larmoyant ou Attachant, mais toujours Merveilleux


3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?


Le plagiat, jusqu’à présent rien trouvé de mieux, je cherche sur Internet des textes écrits par d’autres plus talentueux et je les ressors en atelier en faisant semblant de me triturer les méninges. Evidemment, je plaisante, en fait en tant qu’overbooked working mum, je n’ai pas vraiment le temps d’écrire, donc je me laisse guider par les merveilleux slameurs des Ateliers Slam.com aux ateliers où je vais tous les mois (j’ai bon là ??).

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

 
Avec, même si je ne suis passée sur scène que deux fois, je suis une grosse froussarde.


5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?


Je vends ma salle à manger, si intéressé, contacter Les Ateliers Slam.com qui transmettront (ou pas !). Pas sérieux s’abstenir.

 

6) Un petit texte :


Si ce soir …j ’ai pas envie d’fermer ma gueule,
Si ce soir … et ce soir j’ai envie … d’vider mon sac !
Pas aux personnes concernées non,
J’aurais trop peur de m’en prendre une.
Donc c’est avec vous que j’vais partager,
Un peu de ma rancune.
J’dirais bien à ma belle-mère de s’mêler d’ses affaires,
A mon patron d’arrêter d’me prendre pour un pion,
Que tant qu’il f’ra semblant de bien m’payer, je f’rai semblant d’bien bosser,
A ma collègue de bureau que j’me contrefous de ses problèmes de dos,
A ma meilleure amie que si son mec est si nul au pieu, elle n’à qu’à trouver mieux,
A mon voisin du d’ssus d’arrêter d’mater mon cul,
A mon banquier d’aller s’faire… rime en é !
Enfin à mes amis Facebook que j’m’en cogne de savoir que vous avez mangé une pomme, que votre marmot a fait caca sur le pot, et que si je reçois encore une invitation Farmville, j’égorge vos bestiaux !
Hier, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai tout balancé,
J’y suis pas allée par 4 chemins, et j’ai sorti mes vérités,
Puis le réveil a sonné et … j’me suis réveillée !


Or Elie

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 15:24

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1/ Qui es-tu ?
Une ado en pleine crise, étudiante en droit. J'ai de multiples surnoms : Vic, Vico,  Victouze, Vicouille et j'en passe. Accessoirement mes parents m'ont nommés Victoire (le plus beau prénom du monde!).


 
2/ C’est quoi le slam pour toi ?
Le slam pour moi c'est ENFIN ma liberté.


 
3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?
Je ne saurais pas dire exactement... de la vie de tous les jours, de mes réflexions personnelles qui partent un peu en live, ect


4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?
Avec ! Sans hésitation. Elles me permettent de m'améliorer et de vraiment sentir quand je fais un bide. Et SURTOUT parce qu'en tant que bonne étudiante en droit, je suis amoureuse de la loi..!


 
5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?
Un immense MERCI à Laurent, Mme Rayer et aux Ateliers de m'avoir fait découvrir l'écriture et cette folie qu'est le slam. Il paraît que la folie se danse et je m'y emplois depuis 2 ans.
 

 

6/ Voici l'un de tes textes :


Je me pose sans cesse des questions :

Qui ? Que ? Quoi ? Donc ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

 

Si on vous pose une question sur le pourquoi, il est difficile de connaître la réponse si vous ne savez pas le comment dont il est difficile de connaître la réponse si vous ne savez pas le qui, le quand et le où.

 

Imaginez un fait : quelqu’un fait quelque chose, quelque part, à un certain moment, d’une certaine manière et pour une certaine raison. Vous devez comprendre le comment et c’est seulement après l’avoir compris que vous comprendrez le pourquoi. C’est donc grâce au comment du pourquoi que le  pourquoi devient compréhensible.

 

Mais pourquoi se demander comment ?

C’est vrai ! Si le fait en lui-même ne vous intéresse pas, il ne sert à rien de demander comment et pourquoi. Mais vous pouvez vous intéresser au qui, quand et où.

3 propositions se montrent alors à vous :

                -soit vous ne demandez rien

                -soit vous demander qui, quand, où pourquoi et comment ou plutôt qui, quand, où, COMMENT et POURQUOI 

                -soit vous demandez le qui, quand, où. Mais êtes-vous sûr de vous contenter du qui, quand où ? Si vous les demander, c’est que vous voulez en savoir plus donc vous voulez savoir comment et pourquoi ?

 

Après il faut savoir comment demander le comment parce que si vous parlez à la personne concernée par le fait, votre comment pourrait être indiscret et votre pourquoi pourrait l’être encore plus. Aussi faîtes bien attention à comment demander votre comment parce que la personne concernée pourrait vous demander pourquoi.

 

Vous voulez un conseil ?

Ne dîtes rien.


Vico

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 17:00

 

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 1/  Qui je suis ?

Le fils de mon père et le fils de ma mère,
Le frère de ma sœur et le père de deux petits cœurs,
Un oncle un peu étrange qui pourtant ne dérange,

 

Un esprit curieux et désireux qu'influence son milieu,
Un enfant qui n'aimait pas lire et un grand qui aime écrire,
Un esclave de son corps que le sport rend plus fort (beuuuaaaah),
Un esclave de son cœur pour des heures de douceurs (mode bisounours),
Un esclave de mes sens qui s'éprend de démence (huuuum),
Je suis le maître de tout cela mais ne le maîtrise absolument pas,
Bref je suis une énigme pour moi même, je suis en bordel et j'aime ça.


2/  Le SLAM pour moi ?

Le SLAM à L’Affiche est pour moi une explosion d'énergie, une surexposition à l'humanité, des dizaines de bouffées d'oxygène qui enivrent sur plusieurs semaines.
Le SLAM à l'atelier est apprendre à ne pas retenir ses mots, se mettre tout nu et rapidement devant plein de gens que l'on sait indulgents (au sens figuré bien sûr, aucune connotation sexuelle).
Le SLAM tout court, est pour moi la vie dans les mots.


3/  L'inspiration ?

Au gré de mes envies bien sur.
Souvent je suis dans mon lit (tant de bonnes choses s'y produisent), mais pas que. L'esprit léger et en attente de rien...alors elle me surprend, glissant lentement sur moi. Je sens son parfum monter puis m'envahir puis me remplir...je me laisse faire.

Petit à petit les mots se forment et d'un coup une rime de deux vers apparait. Toujours par deux. Elle (l’inspiration) m'illumine et me guide à présent dans la nuit. Tel un zombie, elle m'emmène. Je suis alors son jouet, dénué de volonté, le monde tout autour s'efface et ne laisse qu'elle et moi.

Désormais tout est possible, j'imprime un peu de volonté, je la travaille, la tourne et la retourne, elle va elle vient et nous jouons ainsi, passant de mélancolie à cris dans la nuit.
On s'envisage dès lors sous toutes nos possibilités, sans retenue aucune...ou peut être celle d'une certaine élégance.

Alors une évidence apparaît, on s'y engage et c'est parti pour deux ou trois heures d'intense labeur. Et deux ou trois c'est déjà bien.


4/  La note ?

Avec ! Sans hésitation. Déclamer est pour moi un échange, la note en fait parti.

 
5/ Un truc en plus ?

Une citation de ma part:
"Connais toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux"
inscription sur le temple de Delphes.

Une citation de la part de Dumatin:
"Heureux celui qui, loin des soucis de la terre,
Baise de petits culs et boit dans un grand verre,
Empli l'un et vide l'autre et passe avec gaité,
Du cul de la bouteille au cul de la beauté."
J'ai longtemps cru qu'elle était de Verlaine mais apparemment non :-(


6/ Un petit texte ?
 
Demain la fin

Lentement en sursis,
Je m'enfonce en ta chair,
Sous les larmes et les cris
Et mon cœur qui se serre.
Orgueilleux je ne veux
desserrer mon étreinte
Et te faire mes adieux,
J'y préfère la plainte
D'un plaisir sans joie,
Ou l'on meurt chaque heure
De l'adieu de mon choix,
Où s'écoulent nos peurs.
Que la nuit me protège
De tes yeux, malheureuse,
Et m'épargne le piège
De te voir amoureuse.
Que le temps qui s'échappe
Et efface les peines,
Tranquillement nous rattrape
Et de toi loin m'entraîne.

 

Dumatin

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 15:49

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1/ Qui es-tu ?

Je suis Johnermimi pour le slam, et Titi dans la vie, un chalonnais qui a découvert le slam par le plus beau des hasards!!!

 


2/ C’est quoi le slam pour toi ?

Le slam c’est un plaisir de jouer avec les « maux », sans démago ou avoir mal à la tête, une liberté de s exprimer au grand jour, même le soir...

 


3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

Mes sources d’inspiration sont ma vie personnelle, les gens que j aime, toutes les injustices du monde, et la vie avec un grand V. comme « Vérité trop cachée »!!!!

 


4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

Je n’aime pas être noté!

Moi je ne slame pas pour... la couronne... mais plutôt pour partager ma passion, sans esprit de compétition, juste dans l’envie de faire plaisir.

 


5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

 

Encore plein de textes de mes amis slameurs, slameuses, pour partager des rires, des émotions, se libérer et rêver en toute simplicité, avec les mots pour nous faire oublier les tracas de la vie...

 

 

6/ Un petit texte :

Voici mon  premier texte pour ma dulcinée: 

 

Le cadeau.

 


C est le jour J.

Il faut que j offre un cadeau,

sans démago, j en ferais mon crédo....

Je reste dans mon pieu,

et je sais toujours pas ce qu’elle veut.

Premier creno, sortir du plumeau!!!

Je file sous la douche,

puisse l’eau être farouche

et provoquer une escarmouche.

Qu’une idée enfin me touche...

Qu’aime-t-elle  à part porter de la dentelle ?

Le chocolat,  elle va me dire ça fait grossir,

mauvais délire.

Des frusques pour la frusquer

avec le fer ça va pas l'faire...

La journée avance, je suis en panne d’insouciance,

en faire pénitence, tirer ma révérence ? Surement pas!!!!!

Elle kiffe pas le chocolat!!

Les frusques, ça la brusque!!

Purée, je m embourbe dans une mélasse qui m’encarcasse!!!!

Un imbroglio dans mon cerveau pour un cadeau,

je prends l’eau de toute part,

perdu dans le brouillard, ne pas perdre espoir,

ça c’est un bon traquenard!!!!!

A la bonne heure,

lui offrir des fleurs serait un bon début!!!!

Ca y est le cadeau est au tempo avec mon cerveau!!!!!!!!!!

Je file dans le magasin,

pourvu qu’il y ai le sien!!!!!

Et bis repetita, il est pas là,

ce satané cadeau

qu’il me faut...

Je rentre à la maison, sans faire le fanfaron.

J ai pas trouvé ce cadeau

qu’il me faut...

C est bien la première fois qu’elle rentre et que je déchante...

La mine déconfite, je m approche et lâche le verdict.

Mais égale à elle même,

me dit sur ce ton harmonieux :

 - Pas de cadeau, j en ferais pas une démago,

qu’on soit toujours dans le bon tempo

y’a pas plus beau cadeau,

mon héro!

 

Johnermimi  (ou Titichatvabien pour les intimes)

 

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 14:24

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 1/ Qui es-tu ?


Je suis éleveuse de nains de jardin. Et depuis seulement 5  ans  j’enseigne, à d’autres nains de jardin qui ont entre 8 et 11 ans.

Je suis rousse et après 20 ans de thérapie : je l’assume complètement.

Je suis une rurale, j’aime la nature, Bambi et les bottes en caoutchouc. J’aime enlacer les arbres et courir pieds nus sur la mousse. Plus sérieusement, j’habite au bord d’une forêt et ça c’est essentiel pour moi ! c’est mon côté bucolique.

J’aime la danse contemporaine et depuis un peu plus d’un an j’ai une nouvelle obsession : le slam !


2/ C’est quoi le slam pour toi ?


 Quand j’étais très jeune, j’écrivais beaucoup. J’ai par la suite perdu cette spontanéité, peut-être à cause d’un système scolaire trop rigide. Avec le slam, j’ai retrouvé cet espace de liberté,  de tolérance et -mieux vaut tard que jamais- tous mes blocages ont disparu ! (dit comme ça, ça ressemble à une mauvaise pub pour la lessive et pourtant je vous jure que j’essaie de le définir sérieusement !)

Ici toutes les plumes sont à l’honneur, sans discrimination, sans compétition c’est ça le slam pour moi !

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?


Je pratique l’autoflagellation : c’est mon sport favori.

 Dans mes slams : tout est évidemment amplifié, déformé et toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence…. Ben non en fait pas du tout ! Je trouve l’inspiration dans mes souvenirs, mes expériences et surtout dans le quotidien familial et on n’est jamais bien loin de la vérité À ce propos, on m’a fait savoir qu’il allait falloir cesser car cela pourrait devenir embarrassant.

Ce que je préfère : c’est faire rire. J’ai aussi quelques textes plus « engagés » et sérieux que j’ai un peu de mal à interpréter, mais ça viendra peut-être.

J’écris le plus souvent la nuit et quand l’inspiration vient, j’ai du mal à m’arrêter.


4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?


Je n’aime pas les notes et dans mon métier j’ai fait le choix de ne pas en mettre.

Ici, c’est différent. La sanction n’est jamais très lourde alors cela ne me dérange pas.


5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?


Grâce aux Ateliers-slam, j’ai remporté un énorme porte-clefs et depuis je gagne au minimum 10 minutes par jour car je ne peux plus les perdre dans mon sac à main. Merci beaucoup à vous ! Et merci à la bienveillance de cette sacrée équipe de slameurs !


6/ Un petit texte :


Je ne suis pas photogénique

et ça pour moi c'est dramatique.

Ça a commencé toute petite

quand je devais avoir 6 ans et qu'un crétin de photographe

M'a dit d'arrêter d' faire la grimace:

Moi qui croyais que j' souriais,

il parait que j'avais l'air niais.

 

Ça m'a poursuivi par la suite,

Pour mes amis m'prendre en photo ,

est même devenu un rite,

Du faux menton, à l'œil fermé :

Tout est prétexte à la risée.

Il y a des jours où les soirées

se transforment même en safari

Qui va réussir une photo de Cathy?

... Youpiiii!!!

 

ÇA DEVIENT PESANT...........LIMITE GÊNANT!

 

Remarquez pour mes quarante ans,

c'était peut-être un avantage pour l'assemblée.

Ils n'ont pas eu à se taper,

le diaporama de toutes mes années.

Vous savez?... Celui qui ne finit jamais

Alors qu'on reprendrait bien de la pièce montée.

 

Des photos: y'en avait huit exactement.

C'est tout ce que mon mari avait sélectionné

pour éviter de m'humilier... Probablement !

Mais si on creuse un peu les données

huit photos au pro rata de toutes ces années

Je vous le concède, c’est consternant!

 

Sans parler des après-midis pourris

où votre fifille chérie

a décrété de vous tirer le portrait

Avec son portable dernier cri

censé faire des photos de qualités,

mais qui au bout de quinze essais

menton tendu, yeux écarquillés, bouche gonflée

vous sort y'a rien à faire ...c'est toujours aussi laid!

 

Mais bon! J'vais pas prendre mes cliques et mes claques pour un mauvais déclic!

C'est tout j'suis pas photogénique!

 

 

Clandestine

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 15:16

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1/ Qui es-tu ?

 

            Je suis Éléa (et pas « Lea » ni « Helena », j'y tiens !), une adolescente de 16ans en première S au lycée Jean Jaurès, sans problème, qui ne fume pas, qui ne prend pas de drogues, qui ne souffre d'aucune addiction particulière (excepté celle au chocolat et à la bonne musique!) et qui mange au moins cinq fruits et légumes par jour.


 

2/ C'est quoi le slam pour toi ?

 

            Le slam pour moi c'est l'écriture libre, sans chaînes pour nous retenir. Dans la vie on  n’est pas toujours pris au sérieux, surtout quand on a que 16 ans, on a le droit de donner notre avis mais on est trop jeunes et naïfs pour que celui-ci soit intéressant et constructif ! Alors qu'avec le slam, on peut être n'importe qui et aller parler de n'importe quoi pendant 3 minutes...

Et puis j'ai toujours adoré écrire, mais au niveau scolaire il y a toujours des consignes trop précises, des interdits et des critères à respecter, on ne peut pas, comme au slam, juste écrire ce qui nous passe par la tête !

Et le slam c'est aussi de belles rencontres et une petite soirée sympa tous les mois :)


 

 3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

 

            Mes sources d'inspirations, c'est la vie de tous les jours, les choses qui me font rire, celles qui me font rêver ou au contraire qui me dérange...  Ça commence toujours par une idée ou une phrase qui me trotte dans la tête, et je construis peu à peu un texte entier autour de ça.

 


4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans note ?

 

Avec, parce que je trouve que c'est une bonne chose que le public puisse participer, et puis ça permet d'avoir une finale ! Mais je n'accorde pas trop d'importance aux notes, parce qu'elles ne dépendent que du jury qui change tous les mois de toute façon...  


 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

            Bah en fait je ne suis pas très bavarde, du coup j'aurais bien voulu rajouter juste un p'tit truc marrant pour la fin, mais j'ai rien trouvé...

Alors merci aux Ateliers-slam.com pour cette belle aventure que vous nous faites vivre, qu'on soit slameur ou spectateur aux scènes slam !

 


6/ Un petit texte :

 

Ailleurs


Il était une fois Ailleurs.

Loin de votre monde à vous, mais si proche à la fois,

Un peu à l'écart de tout et pas tout à fait là.

Quand je suis Ailleurs j'ai l'air d'être toujours là,

Seulement j'entends des choses que vous n'entendez pas.

J'ai les yeux dans le vide et je ne vous vois pas,

J'épargne mes tympans de ce qui ne m'intéresse pas.

Quand je suis ailleurs, rien ne change dans les décors,

La seule différence c'est le fond sonore.

Je remplace le vacarme par les basses d'une guitare,

Les rires des pimbêches par un accord de guitare sèche,

Noie vos conversations sous un flot de paroles,

Votre flot de conneries sous un air de batterie,

Vos remarques inutiles, vos réflexions bidons

J'en ai perdu le fil au fil d'une chanson.

Pendant que vous argumentez, que vous parlementez,

Moi je n'ai plus d'avis, juste envie de chanter !

Pendant que vous bavez et que vous critiquez,

J'oublie qui je suis, qui vous êtes, qui on est...

Pendant que vous débitez vos propos hypocrites,

Dans un autre espace-temps défile ma playlist.

Quand vous riez de tout, de rien, mais surtout des autres,

Quand vous vous dites un Dieu, un héros, un Apôtre,

Quand vous refaites le monde le cul sur votre chaise,

Je n'écoute plus cette vieille rengaine,

Cette mélodie trop niaise.

J'ignore les menteurs, les baragouineurs, les maîtres-chanteurs,

Mais j'écoute mes chanteurs tout court, les vrais maîtres...

En fait j'ignore ce monde qui parfois m'exaspère,

Car c'est toujours Ailleurs que je trouve mes repères.

J'augmente le volume, encore, et je pars un peu plus.

Je m'éloigne à vue d'oreille et ça y est, je ne suis plus...

Plus obligée d'écouter, d'acquiescer, d'approuver, de colporter vos imbécilités,

Plus obligée d'être là, même si à travers le son je continue d'exister.

N'être plus qu'une oreille attentive, rien qu'une sensation auditive

positive, une tentative de vivre ! Mieux que vous...

Et de faire comme si vous n'étiez plus là...

   J'ai l'air d'être enfermée, peut-être même asociale,

Quand je me trouve cloîtrée dans mon monde musical.

Mais si être sociable c'est juste faire semblant,

Si c'est, même dans l'ennui, rester avec les gens,

Alors c'est sans regrets, mon casque sur les oreilles,

Que je m'en vais Ailleurs, au cœur des décibels !


Éléa

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