1/ Bonjour. Qui es-tu ?
Je m’appelle Thomas, j’ai 31 ans,
Célibataire sans enfant, Rémois d’adoption depuis 5ans,
Subtil mélange de contradiction entre
Le geek et le brocanteur, Le mélomane et le cinéphile,
L’épicurien avec le niveau culinaire d’un étudiant de médecine
L’amateur de Rap et l’amateur de Musique de film,
Le passionné d’espace qui regarde le ciel et le passionné d’histoire qui regarde le sol
Un juste milieu entre les frères bogdanov et Stéphane Bern pour faire simple.
A défaut de devenir archéologue comme Indiana Jones je suis devenu Architecte.
Moins poussiéreux mais tout aussi minutieux, Il m’arrive malgré tout de trouver un casque ou une épée, lors des chantiers de nos projets.
En dehors de ça je participe aux scènes des ateliers slam depuis le début d’année sous le pseudo KOSINUS, directement PAS inspiré de mon métier !
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2) C’est quoi le Slam pour toi ?
Pour moi le slam, c’est tout un parcours, après une guerre déclarée à tous les profs de français de ma scolarité, ce n’est que bien plus tard avec des artistes à la plume affûtée que je serais enfin réconcilié avec la poésie. J’y trouve aussi les jeux de mots, les doubles sens qui me plaisent et me font marrer. J’ai depuis, l’envie d’écrire, sans trop savoir quoi, ni comment ni pourquoi, comme dans l’attente d’un élément déclencheur. Bien des années après, c’est un soir de février sur un coup de tête que j’assiste à ma 1er scène Slam à la cartonnerie. J’y découvre tout ce que j’aime, les jeux de mots, les rimes, les vannes, l’émotion, le partage…. Pour moi c’était évident j’avais mon déclencheur. Situé entre poésie et stand up, il y a cet équilibre que seul le slam se permet. 1, 2, 3 scènes plus tard, je me lance, après mon pire stress depuis mon oral de mémoire je monte sur scène. C’est là que le slam prend tout son sens pour moi, pendant 3min c’est le partage et le retour immédiat du public, qui écoute, réagis, ri, applaudis. On l’emmène chacun notre tour dans nos petits mondes à nous pour lui raconter des histoires, marrantes ou touchantes.
3/ Quelles sont tes sources d’inspirations ?
Ça arrive sans prévenir, souvent j’ai une idée, un jeu de mot, une situation ou un thème qui me vient en tête à n’importe quel moment de la journée. Et je bricole un texte autour de ça par la suite jusqu'à le laisser mûrir un certain temps avant de le reprendre un peu.
J’aime amuser les gens, les surprendre avec des sujets qui parlent à tous.
Un peu perfectionniste, je retouche souvent mes textes jusqu’aux derniers moments ce qui fait que j’ai un peu (beaucoup) besoin de mes notes encore. C’est quand tu reçois des encouragements et des compliments des autres slameurs ou du public que tu veux faire encore mieux la fois d’après. Motivation, Stimulation et grosse pression !
Je trouve souvent des pistes d’idée aux ateliers d’écritures. Et je me rassure aussi en voyant que le syndrome de la feuille blanche touche tout le monde !
4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?
Je voudrais dire merci à toute la bande des Ateliers Slam, qui m’ont accueillis au fur et à mesure des dates et des ateliers alors que je ne suis qu’un petit débutant. Ils m’ont permis de me dépasser et de raconter mes petites histoires sur scène face à un public. Merci Olvig pour le passage en Radio sur SPB, merci Isa pour l’interview, merci Elodie pour tes conseils et ta gentillesse, Merci Mr Dam ‘ pour mes points en trop, Merci Blanche Neige pour les capotes Joconde en finale, Merci Laurent Etienne, le Mime Marteau et tout les autres pour les encouragements !
5/ Un texte ? Un qu'on aime déjà, un inédit, une poésie...
Je t’ai connu petit,
J’étais le premier né
Devenue ma meilleure amie
Ensemble on a beaucoup joué
Tout les mercredis
C’est toi qui me gardais
Avec toi ce n’était jamais fini
Toujours on recommençait
On se voyait aussi
Pratiquement toutes les vacances
De la famille, tu faisais parti
Attachement par accoutumance
Bordé dans mon lit
J’avais peur du noir
Tu me chantais des mélodies
Me racontais des histoires
Je t’ai connu petit,
Puis mon 1er frère est né
Lorsqu’il a grandi
De nous deux tu t’es occupé
Avec une pointe de jalousie
Il me fallait partager
Je ne l’ai jamais dit
Mais pour moi seul je te voulais
On faisait des compromis
Tu n’avais pas de préféré
Même avec nos amis
Tu aimais t’amuser
En fin d’après midi
Parfois jusqu’au soir
On chantait tes mélodies
On connaissait tes histoires
Je t’ai connu petit
Puis mon 2eme frère est né
Tu étais déjà parti
De toi on lui a beaucoup parlé
Maintenant qu’il a grandis
Il t’aurait beaucoup aimé
Malgré tout ce qu’on lui a dit
Il a du mal à l’imaginer
On lui a fait le récit
De ton départ prématuré
Ce n’est pas la maladie
Mais Ta chute dans l’escalier
Qui t’a un peu affaibli
Qui t’a beaucoup diminué
Un jour tu t’éteignis
Pour ne plus te réveiller
Encore aujourd’hui
Il m’arrive certain soir
Bercé de nostalgie
De me rappeler de tes histoires
Je chante encore tes mélodies
Tu dududu tududu tududu tudududududududu (Musique de TETRIS)
Ma chère Game Boy, au revoir.
Kosinus