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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 19:26

 

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1)      Qui es-tu ?


Pas mal de monde à la fois, ce qui fait que c’est difficile de répondre à cette question !

Une petite fille, véritable garçon manqué, qui court partout ; une adolescente révoltée contre toutes les formes d’injustice et surtout les « exclusions » ; une lycéenne très investie dans son parcours scolaire ; une étudiante en décalage avec les autres car vivant déjà  en couple et impliquée dans la vie et l’animation d’une association ; une jeune professeure enthousiaste ; une jeune mariée puis une jeune mère comblées ;  une expatriée vivant loin des siens, de son pays, de sa langue natale mais découvrant une autre culture riche de nombreuses possibilités ; une femme blessée par le constat d’échec de son mariage ; une mère inquiète de savoir si l’éducation qu’elle donne à ses enfants est la bonne ; une divorcée de fraîche date qui fait face seule à tous les impératifs du quotidien et élève seule ses enfants ; une professeure malmenée par un système sourd et aveugle ainsi qu’un supérieur hiérarchique qui travaille « à la hussarde » ; une personne en souffrance ; quelqu’un qui a eu la chance de rencontrer des personnes extraordinaires tout au long de son parcours de vie ; une mère fière de ses deux « doudous » ; une professeure qui a repris la main sur son métier et l’exerce à nouveau avec bonheur ;  une lectrice insatiable depuis ses six ans ; une passionnée de théâtre ; une slameuse ;  plus récemment une fervente adepte du kayak ; et demain, qui sait … ?


 

2)      C’est quoi le slam pour toi ?


C’est d’abord la rencontre inoubliable avec Barcella, un soir, à la maison de quartier du Flambeau et le désir de découvrir davantage cet univers du slam jusque-là inconnu. Mais l’envie dort pendant 5 ans…

C’est ensuite la rencontre de deux slameuses, Isa Edoras et Melie fait du mélo, qui enfin donnent la petite impulsion pour venir y voir  de plus près.

C’est la première scène à l’affiche, et la découverte de la variété des slameurs : ce soir-là je découvre un espace de liberté d’expression comme il en existe très peu et le respect du public pour la personne qui parle quel que soit le texte donné à entendre, que l’on adhère ou pas…

Ce sont mes premiers textes de slam écrits et l’envie qui vient peu à peu de les partager à mon tour avec l’auditoire.

Ce sont les retrouvailles régulières avec des personnes que j’apprécie, des textes dont certains m’enchantent et les instants de pur bonheur partagés à ces occasions.


 

3)      Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?


Mon vécu, mes sensations, mes lectures, les musiques que j’écoute, ce qui me tient à cœur : tout peut être source d’inspiration…

Et pour ce qui est de savoir comment viennent les idées de texte, ça fait longtemps que j’ai cessé de me poser cette question ! Quand mon stylo me démange, quand je sens venir des phrases, j’attrape un papier et un crayon et j’écris… Souvent cela donne naissance à quelques lignes, parfois c’est un texte presque complet… Lorsque le temps me le permet, je retravaille… Je cherche rarement à «produire » quelque chose de particulier !


 

4)      Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?


Je préfère sans notes, mais la notation ne me pose pas problème ! Je ne viens pas chercher une quelconque reconnaissance, je ne suis pas compétitrice dans l’âme… Si cela en motive certains, tant mieux !


 

5)      Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?


Ben non, je n’ai rien à dire « en plus » ! J’aime les mots, j’aime les textes, j’aime les rencontres avec les univers plus ou moins personnels des unes et des autres ; et à n’être là que pour écouter sans jamais m’exposer moi-même, j’ai trouvé que c’était injuste : quand on reçoit, il faut aussi savoir donner ! J’aime avant tout le partage !

 

 

6)      Un petit texte :

 

Je m’étais assoupie

Les yeux fixes, grands ouverts

Sur un monde imparfait

 

Une silhouette fine,

Avide et aveuglante,

Emergea du néant.

 

Elle vint se lover contre moi

-          Je suis le désir qui te ronge…

 

Elle fut rejointe sur l’instant

Par une forme évanescente

Visible à peine sur le noir

De la nuit qui vibre et séduit.

 

-          Je suis son absence de désir,

Le vide qui l’habite encore,

Strié de reflets du passé.

 

-          Pourquoi me tourmenter ainsi ?

Et n’ai-je pas payé le prix

Déjà de ma folle tendresse ?

Quand serai-je enfin délivrée

Du lent venin de votre ivresse ?

Il est temps, laissez-moi tuer !

 

Mais sur ce pont berger troublant

Du fleuve bêlant des amants

Les deux spectres intérieurs

Ont fait l’éloge du bonheur

D’aimer à perdre haleine, la tête,

Et même le sens de la mesure.

 

Et c’est démesurée qu’elle est sortie de cette nuit

De bord du monde, couleur de gouffre amer.

                                                                                

                                                         Morgane du Tarn, octobre 2008

 

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 15:45

1/ Qui es-tu ?

J’ai 72 ans, et reste toujours curieux de beaucoup de choses. Selon mes possibilités. Selon mes moyens aussi, je cherche à savoir et à comprendre. J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont « enrichi » sur le plan moral et intellectuel.

J’ai passé ma vie professionnelle auprès d’enfants et d’adolescents. Les méthodes de communication, écrites et orales, m’ont permis de progresser dans mon travail et la connaissance de moi et des autres. La scène nous met en lumière – elle gomme les différences.

 

2/ C’est quoi le slam pour toi ?

J’ai dit dans un texte consacré au slam, que comme le souligne Léo Ferré pour la chanson, pour moi le slam lui aussi, « véhicule la poésie jusqu’aux oreilles de ceux qui ne la lisent pas. »

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

Mes sources d’inspiration sont multiples : des souvenirs qui remontent à la mémoire. Des éléments de mon vécu. J’aime aussi écrire des hommages à des personnages qui m’ont interpelé comme Lorca, Louise Michel, Ferrat.
Il m’arrive d’aborder des thèmes très divers. Je ne déteste pas écrire des textes grivois !

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

Les notes ne me gêne pas dans le slam – puisque c’est une compétition de poésie – elles servent à déterminer le gagnant…

 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

Le slam pour moi se suffit à lui-même, j’ai rien à rajouter. Slamicalement !
Alain.

 

 

Alin Terieur. mai 2013

 

 

6/ Un petit texte :

Oui c’est moi Alin Térieur,
Votre humble serviteur,
Le poète apprenti slameur !
Qui écrit avec ardeur
Et récite avec son cœur.
Mes poèmes,
Je les donne aux gens que j’aime ;
Et pour leur porter bonheur,
Je les signe d’une petite fleur,
Gage de ma candeur,
Qui me fait vibrer de l’intérieur.

Dans mes textes avec pudeur,
Surtout quand je côtoie l’extérieur,
Il est question de mon antérieur.
A certains on rit, à d’autres on pleure.
Ma joie et ma peine
sont pour ainsi dire des étrennes
Que je distribue à l’extérieur.
Elles ne viennent pas forcément de l’intérieur.
Chez moi, il y a toujours un ailleurs.
Il y a ce que j’entends, ce que je vois,
Ce qui m’interroge et ce que je perçois.

Je ne suis pas un agitateur,
Mais parfois la révolte gronde
A l’intérieur de mon petit monde ;
Fortement et sans rancœur,
Même alimentée par des éléments ultérieurs.
Moi, alin Térieur votre humble serviteur,
Je suis à la recherche du bonheur,

De la joie, je peux en mettre plein mon cœur ;
Pour la partager avec douceur
A l’intérieur et à l’extérieur.
Dans la vie les emmerdeurs,
Je les expédie avec vigueur
Sans aucune sorte de chaleur,
Je leur tourne mon postérieur !

Oui je suis Alin Térieur,
J’essaye d’observer tout en profondeur,
De l’intérieur et de l’extérieur.
J’ai le sourire pour porte-bonheur :
Quand la vie fait des remous
Parfois coulent de mes joues
quelques larmes de pudeur
Qui soulage mon intérieur,
En se déversant à l’extérieur.

Si vous croisez mon chemin,
Faites moi un signe de la main
Je saurais ainsi,
Que vous êtes de mes amis.
Et pour ceux-ci
J’ai toujours par bonheur
Un poème une fleur,
Que je garde à l’intérieur
D’Alin Térieur…


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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 16:32

 

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1) Qui es-tu?

Alors je suis Margot, une lycéenne de 15 ans (plutôt petite pour la normal) accro au slam que j'ai découvert quand j'étais encore plus petite que maintenant, c'est à dire en 5ème, grâce à des ateliers. J'aime bien quoi dans la vie..?? Boh le slam, la danse, manger et quand y'à du soleil à Reims !!

 

2)C'est quoi le slam pour toi?

Le slam pour moi ?? On va dire que c'est l'opposé de ce que je suis à la vie.. En fait en général j'essaie plutôt d'être discrète, j'aime pas trop qu'on me remarque et le fait de monter sur scène ça me permet de littéralement exploser ! Alors je prends la folie que j'ai avec mes amis, et je la multiplie en puissance sur scène, du moins j'essaie ;). En fait le slam me permet de me défouler !! Mais bien sûr comme tout slameur, c'est aussi ce petit "une fois par mois", qui me fait vivre pleins d'émotions en une soirée, un moment de partage, de rire évidemment, parce que oui, les slameurs sont rigolos !! ;) et voilà ça permet de décompresser du lycée et de la danse. :)

 

3) Quelles sont tes sources d'inspiration?

Je m'inspire de ce que je vois et de ce que j'entends. J'aime beaucoup m'amuser sur des sujets qui sont sérieux (l'amour par exemple ;) ) Je me moque de ce qui m'entoure, et parfois de moi-même (mais je ne le dis pas).  Alors voilà quand un truc me fait rire, quand un truc d'improbable m'arrive, quand je refléchis sur mes défauts ou quand un truc m'énerve, je réfléchis à comment le tourner en dérision autant dans l'écriture que sur scène !

 

4) Le slam, tu le préfères avec ou sans notes?

A vrai dire je préfère avec notes, déjà parce que j'ai beaucoup plus testé des scènes avec que sans, et qu'étant une grande stresseuse ça me fait me surpasser sur scène, et encore plus vivre mon texte. J'aime bien prouver que j'en suis capable après avoir douté sur "est-ce que je connais mon texte, est-ce qu'il va faire rire, est-ce que cette fichue blague que j'ai galéré à bien tourner va marcher, est-ce que j'ai finalement mis ce mot au bon endroit ?", et c'est avec les notes que je me rends compte de tout ça ! Après, j'ai bien conscience que tout n'est qu'un jeu et n'ait que partage et que les scènes sans note sont aussi très utiles, pour tester des nouveaux textes par exemple, mais aussi très agréables, parce que sans pression.  Alors on va dire que je suis une compétitrice qui s'amuse beaucoup sur scène !!

 

5) Un truc à dire en plus ??

Oh vous savez je ne suis pas supère bavarde, mais oui je vais dire un ptit' truc en plus ! Alors .. je tiens à remercier tous les slameurs "Des ateliers slam . com pour tooout ce qu'ils font, pour toooutes les scènes qu'ils m'ont fait découvrir ailleurs, et tooous ces moments partagés tout simplement ! Je remercie aussi tooout le public de L'Affiche parce qu'il est cool et toujours présent, et moi j'aime bien les gens cool et toujours présent ;)

 

6) Un p'tit texte?

Alors ce slam est un slam que je fais en chanson, c'est pour cela que j'ai mis l'air de la chanson sur lequel je slam:

 


Hommes de l'année 2012 :  

(Sardou, Femmes des années 80) 

Hommes de l'année 2012 

ce soir avec ou sans épouse 

je vais parler de vous 

de tous les genres et sans tabou !

 

(Miro, L'horloge tourne)Le jaloux :

Un sms vient d'arriver elle m'a dit ne m'attends pas

Envolée ma naïveté, je suis plus un enfant

l'horloge tourne, les minutes sont pénibles

et moi je rêve de savoir où elle est !!
Dam dam déo, j'suis jaloux! Dam dam déo, avec qui est-elle ?

(Mika, elle me dit) le radin :

Elle me dit :

- J'suis ta femme, passe moi ton porte-monnaies,

un jour tu comprendras, un jour je ne payerai pas !

Elle me dit :

- T'es trop nul, arrête d'être comme ça,

ces bottes ne coûtent pas chères, et le resto' non plus !

- Pourquoi tu m'gâches la vie, pourquoi tu prends mes sous, pourquoi tu ne payes pas ??

Non non non, je lui dis non.

 

 (Iglésias, vous les femmes) Le supporter :

Nous les hommes, nous les mâles

le football nous attire plus que... vous les femmes.

Nous les mecs, athlétiques

Supporters fidèles et hystériques.

 

(Cabrel, Petite Marie) Le beau gosse frimeur :

Je viens du ciel,

et les meufs entre elles ne parlent que...

.. de MOI !

Et de mon super look qui fait jouer son charme, sur leur coeur en joie.

De mes yeux plus bleus que le ciel autour.

Dans la pénombre de ta vie, petite Marie me vois-tu ??

Je sais que tu n'attends plus que moi, pour partir ...

 

(Piaf, la vie en rose) Le timide :

Quand elle me regarde tout bas, qu'elle rigole avec moi

Je panique beaucoup !!

Elle me sourit tous les jours, me parle de toujours,

et ça m'fait quelque chose !!

Elle est entrée dans la discution, mes mots ne sortent plus

et j'en connais la cause !!

 

(Dassin, le petit pain au chocolat) Le macho :

Tous les matins, à la maison elle astiqua yayaya

Ma petite femme m'appellait,

Je ne bougeais jamais, yaiyaiyai

Et pourtant, je l'aimais

la maison était rangée.

Il faut dire qu'elle était vraiment très appliquée

Autant que son ménage !

 

(Zaz, je veux) Le romantique :  

Je suis, sincère fidèle, et romantique,

c'n'est pas un kiff qui f'ra mon bonheur,

Moi je veux t'aimer comme une fleur, papalapapapala!

Allons ensemble nooous marier, oublie donc tous ces clichés,

moi j'te chanterai l'amour tout l'étééé papalapapapala!

 

(Magic systèm, Laisse tomber tes problèmes) Le slameur :

Laisse tomber les autres mecs,

Viens avec moi slamer.

je la joue carpe diem,

calé sur la soirée.

Laisse les autres mecs,

Viens avec moi, aimer.

L'amour c'est mon domaine,

Donc RDV sur scène !!

 

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 16:26

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1) Qui es-tu ?

Ben moi c'est Sohayb. C'est un nom un peu bizarre… et ça rend souvent les gens dyslexique quand ils le lisent (ça devient Soyab ou encore Sohaby) alors sur scène on m'appelle Altaïr. J'ai 18 ans, je suis en terminale au Lycée Jean Jaurès et je suis actuellement célibataire. (smiley coquin)

2) C'est quoi le slam pour toi ?

De l'extasie en format A4. Que se soit en écrivant des textes ou en allant à des scènes de slam, je me sens toujours de bonne humeur. Aller à une scène c'est un peu comme écouter une histoire près de la cheminé, avec toute la famille. La seule différence c'est que les slams ne sont pas toujours aussi pudique que des contes pour enfants.

3) Quelles sont tes sources d'inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

Je m'inspire généralement des faits de tous les jours, de ce qui m'entoure, de ma vie, de mon ethnie maghrébine. Après je dois probablement m'inspirer d'artiste que j'adore comme Boris Vian, Victor Hugo, Apollinaire, Zebda ou bien d'autres. Ca ne se contrôle pas vraiment je pense, je ne fais que poser sur une feuille les idées qui me traversent l'esprit et avec de la chance elles s'emboitent.

4) Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

Avec des notes, la fête est plus folle, je pense! Cela permet de nous juger, d'avoir un avis autre que le sien sur ses textes ce qui m'a l'air primordial ! Et puis j'adore la compétition, je trouve ça tout à fait bénéfique de pouvoir se mesurer à d'autre slameurs. C'est un peu mon défouloir du mois.

5) Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

Bien sûr ! En ce moment, je vend un scooter Vespa jaune en parfait état, presque pas volé, pour la modique somme de 6 chamelles et une femme. Si vous êtes intéressé, envoyez un mail à l'adresse suivante: s000hAyb_tNt@kamikaze.boom

6) Un texte:

C'est au fin fond du moyen-orient
Que le prince recherche une princesse
Oublions quelques temps les moeurs d'occident
Mesdames, messieurs, prenons mon tapis volant

Il y a par delà la montagne magique
Le plus beau des pays, l'utopie féerique
La terre y est rouge comme le sang
Que le prince a dû verser de son coeur bâtant

Les larmes sèchent vite ses cicatrices
Le sable et le vent l'emportent du joug d'Ibis
Aucun djinn, aucune mauvaise langue
Ne corrompra son coeur, non, aucune harangue

Il s'enfonce dans les méandres
Des explosions, des cris, des comptes à rendre
Et c'est parmi cette tumulte
Qu'il veux voir un jour ses frères devenir adulte

Plus de Bagdad, non plus de Babylone
Que des déserts de débris monotones
Un peu de trous et quelques obus de travers
Fini l'or, les tapisseries, et les théières

Les infusions, les couscous et les tajines
Les teintures, l'encens, les draps et le henné
Les extrémistes, les racistes, les misogynes
Les insultes, les bombes, les conflits armées

C'est au fin fond du moyen-orient
Que le prince recherche une princesse

Il fouille les corps gisant sur le sable
Mais ne trouve que le sourire idiot du diable

Il ne se décourage pas
Car il sait qu'en Europe les mots sont un droit
Et que si ces frères ne veulent plus l'écouter
Il sera ici le bienvenu pour nous slamer

C'est au fin fond du moyen-orient
Que les hommes se déchirent sans cesse
Pour la terre, les rites ou bien pour l'argent
Ils ont tué ma princesse, mon désert, mon unique diamant
Mes racines du moyen-orient.

Altaïr

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 15:40

 

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1/ Qui es-tu ?
Et bien je m'appelle Anthonin kieffer, jeune homme travaillant en tant que boucher et vendeur. Je viens de passer le cap de la vingtaine. J'aime lire, chanter, danser, manger et n'oublions pas notre chouchou, j'aime slamer.
Il est vrai que je vise déjà haut, mais j’espère pouvoir un jour devenir professionnel du slam comme l'est mon grand amis OLVIG. Alors j'arpente les différentes manières d'écrire et je regarde attentivement chaque scène pour apprendre un peu de chacun afin de trouver mon propre style d'écriture et de mise en scène.


2/ C’est quoi le slam pour toi ?
Pour moi le slam est avant tout un moyen de communication. Pouvoir dire ce que l'on a envie de la manière dont on l’a décidé. C'est vraiment une chose libre et c'est ce qui fait que j'aime autant le slam. La liberté d'expression.


3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ?  Comment te viennent tes idées de texte ?
Mes textes, et bien c’est mon humeur et de ma journée qui me les inspirent. Je n'ai pas le pouvoir créatif, comme certains, à imaginer beaucoup de choses, alors je prends un peu ce que je trouve et je "brode" autour de ça. C'est pour ça que j'ai plusieurs textes avec plusieurs thèmes différents. Mais j'essaie aussi de m'inspirer de la façon d'écrire d'OLVIG et de Laurent Etienne car c'est ce style là d'écriture que j'aimerais arborer.


4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?
Et bien j'ai envie de dire les deux.
-Sans note, car cela doit rester un amusement. On n’est pas là pour se faire la guerre des notes, à savoir qui sera le meilleur. Il faut que ça reste amusant et drôle à voir.
-Avec note, car cela permet de s'améliorer, de savoir ce qui a marché et ce qui a "foiré". Après chaque jury est différent et a donc ses préférences, ce qui fait qu'on ne peut pas non plus prendre une note pour trop personnelle. Un texte peut marcher un soir et louper le lendemain.


5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?
Un truc à dire, et bien ce serait : MERCI.
Merci à vous Les Ateliers Slam.com, merci à mes amis qui me suivent à chaque scène, merci a mon copain l'ogre de m'aider et merci a tout le public de venir à chaque fois aussi nombreux nous encourager. Un jour, une star m'a dit "un public peux vivre sans star, mais que serait une star sans public"


6/ Un petit texte :

Il y a une chose que j’aimerais savoir ;
C’est si un jour je pourrais la voir ;
L’endroit m’importe peu, que ce soit dans un bar, dans un bus ou sur un trottoir ;
Je sais ce que vous pensez et détrompez-vous je ne parle pas d’une femme d’un soir ;
Je parle juste de la perle rare ;
Je veux juste celle qui saura partager mon histoire ;
Je crois qu’on appelle ça une femme bien, c’est dur à trouver mais je garde espoir ;

A dire vrai, je ne sais plus trop où regarder, il y a beaucoup trop de femmes autour,
Mais j’ai remarqué qu’en général, aucune ne propose quelque chose en retour ;
Touts ce que je demande, c’est trouver celle qui saura partager mon amour ;
Qui soit au petit soin avec moi tous les jours ;
Il faut qu’elle ait une petite dose glamour ;
Mais surtout une bonne dose d’humour ;
Et qu’elle ne me quitte pas au premier carrefour
Mais Y’a-t-il une femme comme ça aux alentours ?

La beauté de toutes les femmes se rapproche d’une œuvre d’art ;
Mais celle que je cherche est bien plus rare ;
Bien qu’à mes yeux, elles soient toutes belles quand je les compare ;
Au final, je me rends compte qu’aucune ne se distingue à mon regard ;
J’espère que pour la trouver, il ne me faudra pas que quelques beaux habits et accessoires ;
Qui sait peux être qu’à trop chercher je m’égare ;
Alors du coup, j’attends patiemment celle qui saura me faire prendre un nouveau départ ;
Si elle est la parmi vous, qu’elle se déclare ;
Mais s’il te plait, montre toi vite, car de chercher j’en ai marre ;
Mon cœur est rempli de cicatrices et de blessures, j’ai vraiment besoin qu’on me le répare ;
He oui ta rencontre ça fait des mois que je m’y prépare ;
Si tu lis, si tu m’écoutes, ne sois pas en retard ;
Car qui sait, demain il sera peux être trop tard ;

Je voudrais juste qu’elle sache que je ne la cherche pas pour un simple rendez-vous ;
Et encore moins pour ses atouts ;
Tout ce que je veux, c’est ce qu’elle a de doux ;
J’aimerais juste une femme qui m’aidera à tenir debout ;
Mais bon à chaque fois j’échoue ;
Et je vous avoue qu’il y a de quoi devenir fou ;

Qui sait, elle marche peut être déjà à côté de moi ;
Ou bien alors, elle a peut être déjà une bague au doigt ;
Enfin c’est peut être aussi la secrétaire qui a cette douce voix ;
Je peux la rencontrer dans beaucoup trop d’endroits ;
Et donc par la même occasion faire le mauvais choix ;
Mais ceci est une chose dont je n’ai pas le droit ;
Et du coup je me rends compte que mes épaules portent beaucoup trop de poids ;
Ce n’est pourtant pas compliqué, je veux juste la reine dont je suis le roi ;
Que je pourrais couvrir de baisers et de soie ;
Mais bon rien ne se passe jamais comme je le prévois ;
Ce n’est pourtant pas compliqué, je cherche juste celle qui rendra ce qu’elle reçoit ;
Et surtout pas une femme qui me déçoit ;
Si tu te sens visé par ce texte, fais un pas et dis-moi <<oui je suis là>>

 

Anthonin

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 16:00

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Qui es-tu ?

Sur une scène slam, je m’appelle Po’M… je me déplace avec mon fidèle fauteuil roulant ! J’écris depuis que je suis adolescent…

 

C’est quoi le slam pour toi ?

C’est l’occasion de montrer mes nouveaux textes, d’exprimer certaines revendications et de trouver l’inspiration aussi, à travers les slams des autres… Au bar du théâtre A L’Affiche, tout se passe dans une ambiance dynamique et sympa, un peu sketch comme dans l’émission H. sur Canal Plus ! On passe  une soirée chaleureuse et conviviale !

 

Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

Quand tu cherches bien, dans le quotidien, t’as toujours quelque chose à prendre, à condition d’être curieux. Je mets par écrit mes sentiments, surtout ceux que je n’arrive pas à exprimer,  des situations de non dialogue… Tout ce qui est non verbal au départ dans ma tête, je peux les dire sur une scène. J’écris en suivant les actualités, je prends des bouts de sens, des bouts d’impressions, ou un évènement qui me concerne directement dans le quotidien…une impression que je capte deux secondes et j’en fais un texte !

Je viens d’inventer un personnage pour mes textes, une façon de mettre à la troisième personne des choses qui parlent de moi…

 

Le slam, tu le préfères avec ou sans note ?

Avec, car c’est plus motivant ! C’est amusant d’avoir trois 10 ! Cela permet de savoir où on se situe sur le moment et d’après le jury du soir !

 

Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

Juste une précision concernant le texte qui suit : j’en ai eu l’idée lors d’une sortie dans les Ardennes, sur la route, j’observais le beau temps et je pensais aux personnes que l’on croise souvent sans les connaître vraiment…

 

 

Carrefour de la vie

 

La vie  pour moi…

une grande route fait de ville, et de village

où les gens ne se croisent plus,

du plus pâle au plus bronzé,

du moins connu au plus célèbre.


Et le truc génial  dans ce carrefour

c’est qu’on a tous une langue différente

dès fois ont y comprend rien,

mais ça ne fait rien !


 Au carrefour, là bas,

il ya tant de chose à voir, 

à contempler,

a découvrir,

de nouveauté à tester  pour les exporter.


Et que dire aussi de ses saveurs culinaires

parfois étranges pour nos sens gustatifs

ainsi que ses odeurs qui vous frôlent les narines

à vous évanouir de plaisir…


Du temps, je n’en ai jamais assez.
Ici on a tous une chose à donner ou à partager.
Un jour on se croisera, qui sais ?
Tu t’es peut être moqué ou marré,

ainsi va la vie dans mon carrefour,

tu as le choix de ton chemin,

la route, les airs, la mer ou la terre,

même  de venir ou  de partir…
Quand tu passeras près de chez moi

préviens moi

car la vie du carrefour est faite par des gens

gais, passionnés,
ou ennuyeux !    

 

Po’m

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 11:25

 

 

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1/ Qui es-tu ?

Bonjour je m'appelle Mélie et je suis une slameuse! Mais pas que... J'ai eu et ai encore des activités professionnelles variées, tournant toutes plus ou moins autour du livre, des mots, de la culture et de l'écriture, mais surtout autour de la transmission et du partage de ces amours-là. Alors quand il a fallu que je me choisisse un nom de slameuse, c'est venu très naturellement car quand j'étais petite, il y a maintenant bien longtemps (et non, même sous la torture je ne dirai pas combien de temps!!!), mon père m'appelait Mélie-Mélo, alors j'ai choisi Mélie, pour essayer de ne jamais sombrer dans le mélo! Mais comme je suis une fille évidemment ce n'est pas toujours gagné...

 

2/ C’est quoi le slam pour toi ?

C'est trois minutes de liberté d'expression, pendant lesquelles chacun a le droit de prendre la parole et de se faire écouter. Et je trouve que c'est assez rare dans une société où nous sommes submergés d'informations instantanées, diverses et variées, d'avoir un temps pour écouter, juste écouter, apprécier, éprouver et s'exprimer. Après ça peut être aussi de la poésie, de la musique de par la sonorité de certains textes, de la performance parfois, mais pour moi c'est surtout ça : trois minutes de liberté d'expression.

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

Elles sont multiples! Elles peuvent être en rapport ce que j'éprouve sur le moment, avec mes expériences de vie, les choses qui m'indignent ou me révoltent, mais pas forcément. Les textes peuvent également venir d'une phrase que j'ai entendue ou imaginée, la frontière est parfois floue entre les deux, une phrase qui trotte dans ma tête comme une ritournelle infernale dont la seule manière de se débarrasser est d'écrire la suite... Et quand je n'ai pas d'idée, et bien il y a toujours la solution des ateliers d'écriture gratuits proposés tous les mois à la maison de la vie associative. L'intérêt de ces ateliers, c'est qu'ils nous forcent à écrire sur des thèmes auxquels on ne penserait pas spontanément. Et finalement j'aime aussi ces contraintes d'écriture et la demande de cadre à tenter de respecter, car parfois on s'en éloigne et ce n'est pas grave parce-que c'est du slam et que l'essentiel est de rester libre... Je pense avoir écrit mon meilleur texte au cours d'un de ces ateliers, alors j'y retourne en espérant écrire un autre, aussi bon ce qui n'est pas évident, car profusion d'écriture n'est pas synonyme de qualité!

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

Avec notes la plupart du temps, c'est mon côté scolaire qui ressort... Plus sérieusement, le fait d'être noté lorsque l'on passe apporte une tension supplémentaire qui oblige à donner le meilleur de soi-même. Après, malgré mon esprit de compétition, je préfèrerais qu'il n'y ait pas de notes lorsque je ne suis pas en forme! Mais évidemment, l'aspect tournoi capte l'attention du public qui se prend au jeu et c'est un bon principe. Par ailleurs, les scènes ouvertes sont également géniales, car du coup on peut se déchaîner, laisser libre cours à ses envies sans tenir compte des contraintes (les trois minutes par exemple), sans chercher à emporter l'adhésion du public. Mais l'essentiel reste bien dans tous les contextes de passer une bonne soirée. Et au-delà de la note, j'adore quand quelqu'un dans le public vient me voir à la fin ou pendant la pause en me disant qu'il ou elle a aimé mon texte. C'est bien ça qui compte au final, le partage d'émotions.

 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

Merci pour la psychothérapie gratuite!

 

6/ Un petit texte :    "Je".

 

À travers la vitre qui me protège

J’observe

Le mouvement nonchalant des badauds qui me cherchent

Ils ne sont pas très doués, je ne suis pourtant pas vraiment dissimulée !

À tous les regards exposée, depuis maintenant bien des années…

Je vois

Leur visage étonné quand enfin ils me discernent

Un peu difficilement à travers l’épaisseur du verre

Je pense

À leur déception lorsqu’enfin ils me découvrent

Je crois

Qu’alors pour eux le mythe s’écroule.

 

Sans doute m’imaginaient-ils plus grande, plus belle, plus impressionnante

Moins défraîchie, je les vois chercher

S’interroger sur ce qui justifie mon prix

Mon teint s’est brouillé, mes charmes n’ont plus le même effet

Mais qu’importe, car mon corps pâle et figé n’est plus à vendre.

 

Ils lèvent la tête, plissent les yeux, essayent d’imaginer

À quoi je ressemblais quand mon créateur m’a engendrée

S’ils savaient…

Je sens encore les poudres se mélanger, les couleurs se révéler

Je suis maintenant fardée, épilée, mystérieuse, désirable

Ma posture est définie, je dois rester… immobile

Impassible, la bouche plissée dans un demi sourire

Mon voile sur mes cheveux est posé, mes mains sagement croisées

S’ils savaient à quoi je pense, ce que revoit mon regard si souvent scruté

 

Je repense

À lui, à ses doigts sur moi, me caressant, me transportant, me révélant

Je me languis de lui, j’aimerais qu’il soit encore présent

Car évidemment j’étais sa raison de vivre, son âme, son chef-d’œuvre.

 

Évidemment ils s’interrogent sur mon sexe

Se demandent si vraiment il y a matière à contester

Et pourtant je me suis déjà tellement reproduite

Qu’il ne devrait plus aucun doute subsister…

Ils rient devant moi, je le vois bien

Malgré les flashs qui m’aveuglent je reste impassible

 

J’entends

L’histoire qui circule actuellement

Remontant jusqu’à mes ancêtres, on aurait retrouvé mes descendantes, la preuve en est faite !

De mes si pâles copies ils comparent les qualités

Comme si elles aussi méritaient dans les plus grands musées d’être exposées

Mais aucune autre jamais ne se nommera Mona Lisa

 

Je suis

La seule, l’originale, l’unique

Parfois dérobée mais… toujours retrouvée

Je fais encore rêvasser, mais… je ne fais plus rêver

Mon visage reste une énigme, mais… je ne fais plus fantasmer

Le temps sur moi a fait son œuvre.

 

 

http://meliefaitdumelo.over-blog.com/

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 08:52

Boust.-bastien-P.jpg

 

 

1/ Qui es-tu ?

 

Et bien, et bien... Je m'appelle Bastien, et mon de scène est 'Boust'. Je suis un jeune
lycéen de 17 ans, et je suis cette année en Terminale ES, au Lycée Jean Jaurès. Je
partage ma vie entre les cours, les amis, et le Slam, ce sont les 3 facteurs essentiels à
mon bien-être actuel. :-)

 

2/ C’est quoi le slam pour toi ?

 

Pour moi, le slam, c'est un échappatoire à la vie quotidienne. Une
bouffée d'oxygène dans un monde qui nous étouffe. On vit trop sous une pression
permanente, dans la vie de tous les jours, et je pense que le slam nous permet à tous de
penser à autre chose, de prendre du bon temps, avec les gens que l'on aime. Oui, le slam,
c'est ma bonbonne d'oxygène à moi. Le slam, c'est ma vie.

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?

 

Je ne saurais répondre à cette question, car je ne sais pas moi-même d'où me viennent les
différentes inspirations !
Lorsque j'écris, j'essaie de me donner un thème, comme lors des ateliers slam que je
faisais au lycée (lorsque j'ai découvert le slam, avec Laurent Etienne). Cependant, au
fur et à mesure que j'écris, mon texte s'éloigne complètement de mon idée de départ !
Il faut encore que je peaufine ma plume, que je me crée mon univers, rien qu'à moi.. :-)

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?

 

Etant un très grand compétiteur, je réponds sans hésiter que je préfère le Slam AVEC
notes ! Même si passer sur scène nous donne une sensation inégalable ou presque, cette
sensation se poursuit ensuite quelques secondes, le temps de recevoir sa note : Et là,
soit on ressent une grande joie, d'avoir réussi à charmer le public et le jury, ou nous
avons une petite pointe de déception, car nous n'avons pas réussi à le conquérir à notre
guise. Mais.. Quoi qu'il arrive : Nous pouvons être fiers de nous, car avec ou sans
notes, passer sur scène est un exercice très difficile, et il faut avoir beaucoup,
beaucoup de courage ! :-)

 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

 

Et bien, oui ! J'adresse ce petit mot à toutes les personnes présentes à l'Affiche,
chaque mois, pour les rendez-vous slam : MERCI. Je suis un très jeune slameur, peut-être
un des plus jeunes de l'association, et je suis fort agréablement surpris de voir qu'en
si peu de temps, j'ai été accueilli dans cette grande famille qu'est le slam, et ce par
la grande porte. Alors, merci à vous. Merci d'être à l'écoute lorsque l'on passe sur
scène. Merci de faire vibrer notre ouïe, lorsque VOUS passez sur scène.. Et oui,
lesateliersslam.com : Je vous aime. Du plus profond de mon coeur.

 

6/ Un petit texte :

 

Bien sûr, un texte nouveau, que j'ai fait spécialement pour cette scène de rentrée, vous
y avez le droit en avant première ! :-P


"Conjugaison du Temps"

Je n'ai plus que l'ivresse du temps,
Pour me rappeler que mon passé n'est que feu de paille brûlant.
Feu de paille éphémère,
Qui ne fait que brasser l'air.

J'aurais voulu qu'il soit électrique, magnifique,
Mais mon passé est apocalyptique, volcanique;
Détruisant tout sur son passage,
Faisant bouillir mon présent de rage.

Car mon présent est touché par les erreurs de mon passé,
Énervé par les stigmates, que celui ci a causées.
Tandis que mon futur représente un paradoxe à mon passé,
Mon présent se veut d'oublier mon passé pour que mon futur soit enjoué.
Et tandis que mon futur veut gommer les erreurs du passé,
Mon présent ne veut pas du futur, seulement bon à nous faire crever.

On oublie pas son passé,
On apprend à le détester.
On attend pas le futur,
Cette idée est contre-nature.

Et tandis qu'on fuit notre passé, pour se tourner vers l'avenir,
Celui-ci un temps chassé, finit toujours pas revenir.

Sommes-nous possédés par notre passé,
Pour chercher à toujours le fuir ?
Ou cherchons nous a fuir quelqu'un en particulier,
Tout en évitant l'affront, pour toujours le haïr ?

Mon passé est fait, de multitudes d'erreurs.
Mais j'oublie maintenant, il n'y a point de rancœurs.

Quand je regarde derrière moi, juste un peu d'amertume,
Mais vite je repars de l'avant, et je foule ce bitume,
Qui m'amène ici, face à ce micro,
Qui me sert simplement, à dicter ces mots.
Car mon passé est enterré,
Dans les profondeurs de mon âme;
Tandis que mon présent est exhibé,
Et appartient au monde du slam.

Et présent et futur, fredonnent à l'unisson,
Ces quelques vers de Brel, que l'on dicte en chanson :
'Ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s'oublier.'

Passé, oublie-moi, comme j'essaie de t'oublier.
Fuis moi, comme j'essaye de te fuir, s'il te plaît.

Car, je n'ai plus que l'ivresse du temps,
Pour me rappeler que mon présent,
N'est que la suite logique de mon passé :
Peut être qu'un jour... Je vais l'oublier.

 

Boust.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 20:54

Et voici pour vos yeux ébahis le portrait de notre plus jeune adhérent ...

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ... GREGOIRE !!! (Je connais une maman qui va être fière de son fiston!!!)

 

1/ Qui es-tu ?

Gregoire.-Partie-de-billes.---voir-video-de-Gaelle.jpg


Grégoire, j'ai 10 ans.
Il y a deux ans, pour le Théléthon, Thooomas et

Isa Edoras sont venus slamer dans mon village. J’avais écris un texte. Quand j’ai parlé au micro, tout le bruit de la salle s’est arrêté et les gens m’ont écouté. Ca m’a fait bizarre. J’ai eu le trac. Et j’ai eu envie de recommencer.
Mais je ne peux pas aller aux scènes tard le soir, alors je ne slame pas très souvent…

 

 

2/ C’est quoi le slam pour toi ?

C’est de la « PRoooésie » !  C’est un mix de poésie et de porte qui se claque.

 

 

3/ Quelles sont tes sources d’inspiration ? Comment te viennent tes idées de texte ?


Mon premier texte, c’était en regardant dans mon assiette.
Il suffit de voir, ou d’avoir vécu quelque chose, de l’écrire, et après d’y mettre un peu d’humour !

 

 

4/ Le slam, tu le préfères avec ou sans notes ?


Avec ! Ca permet de connaître son niveau, même si ce sont les gens qui mettent les notes et pas d’autres slameurs.

 

 

5/ Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?


Ben, non…  

Ah, si !  J’aimerai participer aux réunions des Ateliers Slam .com.  Et j’aime bien les écouter répéter leur texte de groupe, j’apprends leurs phrases, ça me donne des idées.

 

 

6/ Un petit texte :    Message pour les fumeurs...


Je  me  promenais  dans  la  rue.                                                   
Dans  une  vitrine,  je vis  un  paquet  de  cigarette 
qui  s’ouvrit  devant  mes yeux !

Une  cigarette  sorti,  et  me  dit :
     -   « Qu’est-ce  que  tu  attends ?   Entre !
          Viens  m’acheter !   Fume-moooiiii ! »

J’entrais  donc.
Le  vendeur  me  remit  un  paquet  de  cigarettes
mais  ce  n’était  pas  celui  que  je  voulais.
Je  voulais  celui  qui  m’avait  parlé !

Arrivé  chez  moi,
la  cigarette  sortit  de  nouveau  de  sa  cachette,
elle me dit :

-          « Et bien,  vas-y !  Fume- moi !
pour  que  je reste  avec toi 
pour  toujours
collée  dans  tes  poumons !
Réduis-moi  en  fumée !

Viens  me  prendre  dans  ta  bouche !
Viens  que  je  t’encrasse  les  bronches!
Tu  verras,  tu  ne  sentiras  rien !

Un  peu  inquiet,  je  retournais  alors  le  paquet.
- Noooonnnn !!!    Ne  lis  pas  ça !    me dit-elle.

Et  sous  la  photo  de mes  futurs  poumons ,
je  lis :  « Fumer  tue ! »

Alors  je  jetais  la  cigarette  à  la  poubelle !                   


Grégoire. Avril 2012

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 19:04
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et ... Mesdemoiseaux .... 
Voici le portrait du slameur du mois et cette fois ci c'est encore au tour d'une slameuse, charmante à la voix douce, nous vous présentons ... Miss Grimm !

Miss Grimm
1°) Qui es tu, ou pourquoi ce "nom de scène" ?


 Pourquoi ce nom de scène? C'est étrange, il m'est venu assez vite et naturellement. Longtemps on m'a appelé "miss", donc miss quelque chose me semblait évident....Et Grimm, parce que la sonorité me plaisait, Grimm comme les auteurs de conte pour enfants....à double lecture, grimm comme se grimmer...C'est un peu tiré par les cheveux certes, mais c'est un peu tout ça à la fois.

 
2°) C'est quoi le slam pour toi ?


Le slam pour moi, c'est avant tout un pur moment de bonheur: comme beaucoup, je suis d'abord venue écouter les autres, avec quelques idées préconçues : c'est quoi ces gens qui vont raconter leur life, etc... Et dès la première scène, badaboum!!!! Et une grande baffe dans ma face!!! J'ai ri, j'ai été émue. ..etc..etc. Ce qui me plait, c'est la liberté d'expression, le mélange des gens et des genres. On aime ou on n'aime pas un texte, mais toujours dans le plus grand respect du slameur.J'ai très vite eu envie de me lancer, d'écrire à des fins oratoires. Le slam, ça ouvre les esgourdes et les esprits!!

 
 3°) Quelles sont tes sources d'inspiration ?

Ouh là, elle est dure celle là!!  Depuis que je me suis lancée dans l'écriture, je suis beaucoup plus à l'écoute de ce qui m'entoure. L'inspiration peut venir de la vie quotidienne, un article lu, un livre, une phrase entendue qui trotte dans la tête et déclenche toute une histoire, une émotion ressentie. Si on fait un peu attention, tout est source d'inspiration. Les autres slameurs aussi...:-)

 
4°) Le slam, tu le préfères avec ou sans note(s) ?


Là je suis un peu embêtée, je n'ai assisté qu'à des tournois (je sais, hoouououou!!!). Le système de notes met une pression sympa, un peu de suspense...C'est parfois assez délirant d'ailleurs quand on n'est pas sur la même longueur d'ondes que le jury. L'essentiel, c'est que ça reste du plaisir et rien que du plaisir.Mais j'ai hâte de découvrir une scène ouverte, c'est pour bientôt...

 
5°) Comme tout slameur, tu dois avoir un truc à dire en plus, non ?

Ben oui....Je dois dire que j'ai découvert grâce au slam des personnalités incroyables, talentueuses tant par leur qualités d'écriture que par leur interprétation; Le prochain qui me dit que le slam n'est pas artistique se prend un coup de boule!! Et puis le slam, c'est aussi des rencontres avec des gens de tous horizons dans un vrai partage....Ah!!! et surtout.. Promis j'arrête après....Je voulais dire un énorme merci à Mélie (slameuse), ma meilleure amie depuis loooongtemps....Sans qui je ne répondrai pas à cette interview, puisque c'est grâce à elle que j'ai découvert le slam...et attrapé le virus...Donc ma chérie, MERCI!

 
6 °) Un petit texte N°6 de 3 minutes ?

 Le passager noir

La lune est haute dans le ciel
Douce, ronde et pleine
Il perçoit son appel
Ses murmures, ses soupirs, ses chuchotements
Sourds, prenants, insistants

Il s’éveille à la nuit
S’étire, croit et se déploit
Il envahit son esprit
Dans un bruit blanc, sous un frottement de métal
Grisant et enivrant
Il lui sussure
Envie !besoin !maintenant !

Son passager noir
Frémissant au cœur de ses ténébres 
Au fond de son âme
Est à l’affut.
Il guette, il attend
Redoute sa rage si tu croises son chemin

Il l’écoute
Son hôte funeste
Sa voix le caresse, le réchauffe, l’hypnotise
Sa volonté s'effrite, se délite
Et abdique

C'est fini

Le passager noir mène désormais la danse
De ce funèbre pas de 2.

Aucune issue, aucun espoir
Le monstre doit se nourrir
Se repaitre et s’abreuver
Du sang bientôt versé ;

Ses sens sont affutés
Son appétit est aiguisé
Il part en chasse
Il hume tel un fauve l’air vicié de cette nuit profonde
Et se dissout dans l’ombre

Prêt, encore plus prêt
A sa portée surgit sa proie,
L’innocente proie, dansante et légère
Il a envie d’elle
Un désir douloureux
Il veut voir sa peau
Il veut voir….sous sa peau

Il fond sur elle
Aucune pitié à espérer
De son cœur de pierre
De sa noirceur
Elle devient sa chose
Son objet
Sa lame s’abat sans relâche encore et encore

Il la dévore, l’anéantit
Enivré et aveuglé par son abject plaisir

Et elle en meurt
Et il en jouit
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