Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mai 2016 7 08 /05 /mai /2016 14:55
Et notre prochain slameur est un... poète!

1/ Bonjour. Qui es-tu ?

Je m’appelle Stéphane, j’ai 41 ans, marié et papa de quatre enfants, je vis près de: Château-Thierry et je… Oulala, ça fait très fiche signalétique tout ça ! Alors je passe tout de suite aux aveux : je ne sais pas trop parler de moi. Je préfère parler de toi, de tout de rien du slam...de la physique quantique, de la bêtise inhumaine ou de la migration des cuculus canorus, plus communément appelés coucous gris, et dont tout le monde, y compris moi se moque évidemment. Alors parlons du slam : sur scène je suis le Mime Marteau et même si ce blaze s’est naturellement imposé à moi relativement à l’un de mes textes, j’aime bien l’image à laquelle il renvoie (émoticône wink)

*

2) C’est quoi le Slam pour toi ?

Voilà une question plus facile (émoticône wink). J’ai pris goût à l’écriture petit à petit, dans un cadre formel au départ, au travers de mails professionnels ou personnels… J’ai commencé à m’amuser. Choisir les mots et les tournures, tourner les maux en ridicule, jouer de l’humour dans mes furies et quelques vers à mes amis. Et puis comme cela ne me suffisait plus j’ai commencé à écrire comme ça, sans vraiment savoir comment le partager. Et puis, une rencontre au hasard d’un voyage me parle du Slam, je me décide à venir voir une scène (c’était la dernière de la Comédie) et j’ai trouvé ça génial alors je suis allé aux ateliers d’écriture et ce fût le début l’aventure! Je sais : je n’ai toujours pas répondu à la question : "le slam c’est quoi pour toi ?" Un espace-temps : 3 minutes d’amusement, sur scène, pour dire un texte avec l’envie de communiquer une émotion à un public, l’amuser ou l’émouvoir et même les deux dans l’idéal et surtout, sentir que j’emmène les gens dans un ailleurs avec moi. Et puis pour moi qui débute, c’est plein de choses nouvelles à apprendre, écrire différemment, appréhender la scène, poser sa voix, ses gestes, mettre toutes son énergie au service d’un texte et d’un personnage qu’on a imaginé, pour que le public s’en imprègne … Et puis surtout le Slam, c’est tout un univers ! Des personnes d’horizons différents qui partagent une passion, de la créativité, du respect, une envie commune de partager juste… pour le plaisir !

*

3/ Quelles sont tes sources d’inspirations ?

Si seulement je le savais ! J’écris souvent de manière spontanée : une idée, une image, un mot, une émotion et je me mets à écrire presqu’en « automatique ». Après je prends tout le temps de retravailler le texte, affiner le choix des mots, des tournures… etc.

Le Slam, avec ou sans note ? Même si je ne suis pas encore très à l’aise avec l’idée de compétition dans ce cadre-là, les notes elles, ne me dérangent pas : cela permet d’associer un chiffre à la façon dont quelques personnes du public ont ressentis le texte, même si cela ne veut pas dire grand-chose au final. Ce qui compte plus pour moi, c’est le retour immédiat du public dans son ensemble et aussi, l’avis des gens et des slameurs présents, les critiques constructives et parfois le slam graal : leurs compliments.

*

4/ Comme tout slameur, tu as sûrement quelque chose à ajouter ?

Oui : MERCI !!! Mille mercis à toute cette équipe des atelier-slam.com pour ses ateliers d’écriture où l’on apprend beaucoup, pour ses scènes ouvertes et son accueil chaleureux qui permettent à des gens comme moi venus de nulle part de prendre aussi un peu le micro…

*

5/ Un texte ? Pourquoi pas un inédit…une poésie...

40 Piges en poésie
C’est l'hémistiche de la vie
Où se reposent les envies
Où virgule suspens
L'eurythmie un instant…
Oui l'action se repose
Interrompant la prose
On inspire et on souffle
Laissant planer un doute
Sur la rime à venir
Qu'elle soit plate ou suivie
Riche d'un avenir
Ou Pauvre ! C'est la vie…
A bout de souffle.

C'est la césure convenue
D'une vie à bâtons rompus
Succession d'allitérations
Tant et tant de célébrations
De sentiments s'entremêlant
S'entrechoquant à un moment
Où sur le fil de la rime
Il faut se taire et tel un mime…
S'enfermer dans une boîte
Imaginaire cela va de soite
À l'abri du vent et des doutes
Et contempler toutes ces routes…
A bout de souffle.

Se construire une allégorie
Sur les vers-sangs qui en série
De pentes douces doucement
Douloureuses de temps en temps
Ont coulé ces belles années
Les poings levés les ans comptés
Les gens qu'on a aimés un peu
Ceux portés si haut dans les cieux
A qui on a presque tout dit
En tout cas…pas beaucoup menti
Ceux qu'on a aimés pour la vie
Et puis qui sont partis…
A bout de souffle.

40 piges
C'est le point culminant en haut du versant nord,
D'où l'on voit le début le large et puis le port,
La vie qu'on a voulu et puis les fleurs du mal
Les roses rouges à vif et les amours à mal
Les roses rouges à vif… et l’désamour a mal.

Les chrysanthèmes lilas et quelques rêveries
Quelques clins d'œil ici, de là où la vie sourit
C'est le hiatus posé aux sonnets qui chantonnent
Tous ces airs de fête dans la tête qui résonnent
Les grands bals de jeunesses qui défilent sans regrets
Les grands bals de jeunesse…qui s’effrite en regrets.

L'horizon oui sourit le soleil lui décline
Il faut le suivre courir vite sur la colline
A perdre haleine à perdre pied le cœur en liesse
A bout de souffle.

40 piges en poésie
C'est ça, c’est l'hémistiche
D'un homme ou d'une postiche
Qui comprend tardivement
Qui voudrait oui vraiment
Rejeter l’anathème
Et dire à ceux qu'il aime
Sans user de litotes
Inutiles et trop sottes
Suivez-moi aujourd'hui
Suivez-moi c'est la vie
Suivez-moi maintenant
N’ restez pas sur le banc
On a bien trop à vivre
Et je n’veux pas mourir
Moi je préfère courir
Courir toutes les routes
Avant que d'être une fois pour toute…
A bout de souffle !

Le Mime Marteau.

Partager cet article
Repost0

commentaires